Review 1675 : Aphotic – Abyssgazer

Aphotic annonce son premier album.

Créé en 2020, le groupe Italien composé de N. Gazer (chant/guitare/claviers, Blasphemer, Fuoco Fatuo), L. Zeit (basse, ex-Ekpyrosis), F. Abisme (batterie, ex-Ekpyrosis) et K. Coil (guitare, Fuoco Fatuo, ex-Into Darkness) signe immédiatement chez Sentient Ruin Laboratories et Nuclear Winter Records pour la sortie d’Abyssgazer.

L’album démarre avec Endzeit, une introduction qui se fait de plus en plus pesante et lancinante avant d’accélérer pour laisser Spectral Degradation dévoiler blast et riffs dissonants, suivis de hurlements caverneux. Le son lent et pesant voit régulièrement apparaître quelques voix fantomatiques en arrière-plan, renforçant son atmosphère étouffante avant de nous mener lentement à Cosmivore, un titre légèrement plus mélodieux, qui compte sur des harmoniques sombres pour développer son brouillard sonore épais. On notera tout de même quelques leads plus doux qui se perdent sous les riffs, puis Deathward and Beyond prendra la suite pour continuer d’alimenter ces sonorités pesantes avec une approche assez Old School et saccadée. Le son reste tout aussi lourd et impénétrable, mais il propose des leads beaucoup plus complexes, notamment cette accélération hypnotique, avant de laisser Endzeit II nous autoriser un court et mélodieux moment de répit. La noirceur réapparaît immédiatement lorsque débute Abyssgazer, le titre éponyme, qui utilisera douceur puis lourdeur pour nous enfermer dans cette cage obscure d’où les hurlements massifs et cris de désespoir s’échappent en nous menant à Horizonless. Comme son nom l’indique, le titre ne laisse aucun autre espoir que de se faire piétiner par un son imposant, alors que quelques parties de chant clair plaintif apparaît parfois pour nous retenir dans ce torrent de lourdeur, qui ne prend fin que lorsque Depths Call Depths ne débute. A nouveau, la chape de noirceur s’abat sur nous sans aucune forme de pitié, mêlant les influences Death et Black alourdies par une lenteur et un mix chaotique mais maîtrisé avant ce final plus léger, qui autorise Endzeit III, le dernier interlude, à nous faire progresser dans ce tunnel sonore jusqu’à Chasmous, l’ultime composition. Sans surprise, c’est avec un mélange compact que le groupe nous assaille, autorisant tout de même quelques moments de flottement avant un final très mélodieux mais toujours obscur.

Sorti de nulle part, Aphotic développe un son extrêmement lourd et sombre sur une rythmique plutôt lente et favorable au chaos. Abyssgazer est un véritable trésor de noirceur brute, de dissonance étouffante et de profondeur massive qui ne demande qu’à être exploré.

90/100

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