Review 1735 : Immortal – War Against All

Immortal sera toujours présent.

Créé en 1991 en Norvège, le groupe fait partie des légendes de ce style Old School. En 2023, et après de nombreuses pauses, Demonasz (guitare/basse/chant), accompagné par Ice Dale (basse, Audrey Horne, Enslaved) et Kevin Kvåle (batterie, Gaahls Wyrd, Horizon Ablaze) annonce la sortie de War Against All, son dixième album.

Dès War Against All, le titre choisi pour introduire l’album et le dévoiler au public, on remarque que la puissance brute est toujours présente. On retrouve toute la froideur des riffs Old School, les hurlements bruts et l’approche agressive permanente du Black Metal intransigeant, puis le son se coupe net pour faire place à Thunders Of Darkness et à ses mélodies entêtantes. Le groupe injecte une pointe de Thrash cinglante à sa rythmique saccadée et accrocheuse, puis Wargod nous propose une véritable marche guerrière rythmée par des frappes fédératrices. Les mélodies prennent également une place plus importantes tout en restant très sombres, mais le break en son clair nous dévoile également une approche plus douce avant de revenir dans la fureur avec No Sun, un titre très pesant qui plaira sans nul doute aux amateurs des débuts du groupe. L’équilibre entre parties massives et harmoniques dissonantes est parfaitement géré, tout comme l’approche beaucoup plus mélodieuse et aérienne de Return To Cold, la composition suivante, qui adopte à nouveau des passages entêtants. Les racines Old School sont intactes sur ce titre, qui rappelle à nouveau une époque lointaine et ses sonorités martiales, puis le son clair apparaît à nouveau pour introduire Nordlandihr, le plus long titre de l’album, qui construit habilement un contraste entre riffs solides et tonalités mélancoliques grâce à son instrumentale entêtante. Pas de chant, les mélodies parlent d’elles mêmes sur cette rythmique solide en toutes circonstances, mais les cris reviendront avec Immortal, un titre ancré dans les racines du groupe tout en se révélant être très symbolique. Si les paroles restent évidemment axées sur cette approche imposante, le “I am Immortal” prend tout son sens lorsque l’on connaît l’histoire du groupe, qui referme cet album avec Blashyrkh My Throne, une ultime composition, qui renoue avec les influences les plus mélodieuses des norvégiens tout en restant glaciale, continuant de construire la légende de Blashyrkh si chère au groupe.

Immortal porte son nom avec une excellence rare. Bien que le groupe ait subi plusieurs coups durs, Immortal n’a jamais cessé de vouloir vivre, et War Against All symbolise parfaitement cette rage sombre qui brûle sous la bannière du Black Metal.

90/100

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