Review 1741 : Drama Noir – Nightfall upon the Asylum

Drama Noir nous dévoile son troisième chapitre.

Créé en Grèce en 2017, le groupe composé aujourd’hui de Mephisto (guitare/claviers, ex-Disharmony), Peisithanatos (basse, Corax B.M), Yngve (batterie, Flames, Gungnir, Afterblood, ex-Vomit Church…), Vampyrpriest (guitare) et Tenevris (chant, Evil Within) annonce la sortie de Nightfall upon the Asylum, chez Floga Records.

L’album débute avec une introduction théâtrale, rejointe par des choeurs inquiétants, puis par des riffs saturés saccadés avant que 284 Green Street Avenue ne débute entre ses mélodies entêtantes et les hurlements massifs. Le groupe accueille Sakis Prekas (W.E.B.) pour donner vie aux parties viscérales en compagnie du vocaliste pendant que les orchestrations renforcent une rythmique sombre, créant un véritable ouragan de sonorités massives et entêtantes. On notera également une approche très mélodieuse au niveau des leads, puis très inquiétante sur le break avant que Risen to Avenge ne nous autorise un court instant pour reprendre notre souffle, suivi par une rythmique beaucoup plus imposante, toujours accompagnée par des orchestrations pesantes. Le contraste se développe dès l’apparition des leads effrénés, mais le groupe conserve tous ses éléments majestueux avec Vultu Tenebrarum et ses sonorités presque martiales qui accentuent une fois de plus l’oppression développée par les influences entre Black et Death Atmosphérique. L’ambiance continue de s’assombrir avec Blood Wedding et son sample introductif relativement moderne, qui laissera place à un clavier tout droit sorti des films de vampires, puis à une rythmique brute et Old School mais tout de même assez mélodieuse. Les vocalises d’opéra s’allient parfaitement avec les hurlements rauques pendant que l’instrumentale nous fait voyager jusqu’à Shepherd of the Lost et ses tonalités mélancoliques qui deviennent inquiétantes lorsque les voix apparaissent. Les riffs puissants et saccadés referont leur apparition, ouvrant la voie pour les parties vocales massives, ainsi que pour les interventions sombres, rythmant la marche dans la noirceur avant que The Quest of the Unknown Kaddath ne laisse les musiciens dévoiler des sonorités Old School agressives. L’ajout des orchestrations et des variations vocales reste un véritable atout pour donner une dimension imposante à des riffs agressifs, ainsi qu’à des harmoniques Gothiques aériennes comme sur The Ghost Ship, le titre suivant, qui se montre bien plus maussade et pesant tout en laissant au vocaliste une plus grande liberté. La courte composition sera suivie par Nightfall Upon the Asylum, le titre éponyme, qui dévoilera un climax orchestral intense auquel les parties instrumentales agressives et cinglantes se greffent habilement, complétées par des cris expressifs, des leads perçants et une approche aussi majestueuse qu’expressive pour clore l’album.

Si les ténèbres envahissent aisément Nightfall upon the Asylum, Drama Noir avance lentement dans la lumière avec un troisième opus de qualité, qui mêle naturellement riffs bruts et puissants avec des orchestrations et des hurlements théâtraux.

85/100

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