Review 1774 : Black Eucharist – Inn of the Vaticide

Le premier album de Black Eucharist est annoncé.

Après une première démo en 2019 sous le nom de Black Ejaculate, le groupe américain composé d’Infestor (guitare/chant, Blodigel, Demiser, Impest, Primitive Warfare), Shemhamforash (batterie/chant, Blood Ouroboros, Graven Hag, ex-Subduer) et Gravepisser (basse, Demiser, Impest) dévoile Inn of the Vaticide en 2023, chez Stygian Black Hand

Black Ejaculate démarre avec un sample introductif inquiétant, par dessus lequel le groupe commence à déverser sa langueur infernale avec un son oppressant. Les cris de terreur apparaissent finalement, et dès la moitié du titre passé, les influences Old School brutes prennent le dessus et les riffs accélèrent tout en conservant leur côté malsain en compagnie de cris rauques. Deflowering Jerusalem continue de répandre son blasphème avec des riffs agressifs saccadés et un blast accrocheur qui sait accélérer pour laisser les leads offrir des mélodies glaciales avant que Drowned Flock ne vienne proposer des parties explosives entre deux lacérations. Le titre reste extrêmement cohérent tout en proposant des éléments Black/Death bruts qui contribuent à alimenter la vague d’agressivité régulière qui nous mène à Inn of the Vaticide, le titre éponyme, et à son introduction étrangement calme. Mais à nouveau, la fureur ne tardera pas à refaire surface pour appuyer le message impie accompagné de son traditionnel blast martial, qui cessera lorsque The Soiled Crucifix proposera sa pause aérienne inattendue. Les touches de douceur en surprendront plus d’un, mais les tonalités sombres et saturées reviendront avec Broken Staff of the Shepherd, une longue composition qui déverse allègrement ses sonorités Old School avant de laisser un sample inquiétant les éteindre. Mais la rythmique repart bien évidemment pour la seconde moitié du morceau avant de laisser sa place à la tout aussi blasphématoire Ziziphus Paliurus qui conserve une approche similaire avec toutefois un break plus aérien et mélodieux sur lequel les grognements créent un contraste intéressant. Les sonorités plus modérées se retrouveront également sur le final du titre, qui mène à A Foul Stench Lingers at Peor et à ses riffs massifs qui empruntent à nouveau au Death Metal pour renforcer les sonorités pesantes qui sont à l’oeuvre avant de laisser un sample glacial refermer l’album.

Avec son approche brut et sans compromis, Black Eucharist déverse des riffs Old School qui s’ancrent dans un Black Metal malsain et blasphématoire. Inn of the Vaticide est un poison qui ne demande qu’à se répandre.

80/100

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