Review 1785 : Extermination Dismemberment – Dehumanization Protocol

Extermination Dismemberment annonce enfin son troisième album.

Créé en 2009 en Biélorussie par Arseny Kovalchuk (guitare, Red Benton), le groupe complété par Viktor Kanashevich (basse), Vladislav Martirosov (batterie jusqu’en 2016 puis chant) et Denis Poluyan (batterie, Out of Yesteryear) dévoile Dehumanization Protocol dix ans après son prédécesseur.

Bien connu au sein de la scène Brutal/Slam Death, le groupe a énormément tourné ces dernières années, s’imposant comme l’une des pointures de ce style aussi massif que violent, brisant des nuques à tour de bras. Sur ce nouvel album, le groupe va confirmer sa réputation avec douze nouvelles compositions, dont une introduction angoissante (God Help Us) et un interlude sombre (Humanity’s Last Grief) qui renforcent la puissance des autres titres. On retrouvera sur l’album les trois derniers singles du groupe, l’écrasant Omnivore, le majestueux Protonemesis et le sauvage Agony Incarnate, qui ont déjà largement fait leurs preuves à base de blast ravageur, de riffs saccadés et de moshparts dévastatrices sur lesquelles le vocaliste place ses hurlements bestiaux, et on constate avec plaisir que les autres morceaux suivent sensiblement la même recette, laissant le groupe s’inscrire toujours plus loin dans la rage et les influences Old School. J’ai toutefois été surpris par Terror Domination et sa voix cybernétique qui amplifie le break suivant, mais aussi par les infrabasses lentes et explosives qui nous mènent à la fin du morceau, ainsi que par l’aspect parfois solennel et morbide de Sentenced to Extinction, dont les refrains sont particulièrement pesants. Le groupe ne négligera pas non plus les parties plus complexes sur ce titre, alors que la longue Ruins of Armageddon se montrera plus théâtrale avec ses orchestrations grandioses, finalement piétinées par Corpsepit, le dernier titre, qui pioche dans des influences plus modernes et cybernétiques.

Extermination Dismemberment n’a jamais fait dans la dentelle, et même si Dehumanization Protocol se pare parfois d’éléments majestueux ou inquiétants, il reste incroyablement efficace, mêlant influences Old School et éléments modernes.

90/100

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