Panzerchrist reprend du service.
Créé au Danemark en 1993, le groupe mené par Panzergeneral (claviers/basse, ex-Illdisposed) recrute Frederik O’Carroll (guitare, Mordulv), Danni Jelsgaard (batterie, Vansind, ex-Svartsot), Danny Bo Pedersen (guitare, ex-Arsenic Addict) et Sonja Rosenlund Ahl (chant, ex-Arsenic Addict) pour célébrer les trente ans du groupe avec Last Of A Kind, leur huitième album.
Turn The Rack est le premier titre à frapper après ce sample de torture étouffé, laissant le blast et les riffs effrénés, plus tard rejoints par le chant, nous lacérer avec leur approche Old School des plus agressives. Quelques leads viennent troubler la rythmique régulière et écrasante, notamment ce solo final aux influences Heavy tranchantes, puis My Name Is Lucifer dévoile des tonalités malsaines que les musiciens intègrent à la perfection à leur rouleau-compresseur de violence inarrêtable dirigé par les hurlements sauvages. Le seul moment où le groupe ralentit, le son reste inquiétant avant de renouer avec une dernière vague de fureur, suivie par Last of A Kind, le titre éponyme, et son introduction cosmique qui nous mène à un véritable ouragan aux influences Industrial oppressantes. Les claviers apportent une touche pesante aux riffs efficaces de cette longue composition intrigante et entêtante, puis le groupe revient à la brutalité pure sur The Fires On Gallows Hill, un très court morceau qui nous roule dessus avant de placer des tonalités dissonantes pour nous mener à The Devils Whore et à son introduction lubrique. Les riffs puissants et imposants refont rapidement surface, parfois complétés par des leads sombres qui renforcent l’atmosphère étouffante avant que Sabbath Of The Rat ne prenne la suite, mêlant mélodies tranchantes avec une base rythmique épaisse. Le groupe avait choisi ce titre pour annoncer son retour, dévoilant une approche légèrement plus accessible par moments avant de s’enflammer à nouveau pour nourrir la déferlante intense qui s’apaisera légèrement avec Baptized In Piss qui nous offre un court instant de répit avant de laisser la fureur s’exprimer à nouveau, tout en renouant avec ces mélodies mélancoliques qui donnent à la rythmique une toute autre saveur. L’album s’achève avec Juniper Creek et ses tonalités planantes, presque lancinantes, que le groupe intègre à une base vive et solide dont le groupe n’a pas perdu la recette, sur laquelle le chant saturé règne en quasi-permanence, s’arrêtant uniquement pour un break mystérieux.
D’abord très brut, puis dévoilant des mélodies entêtantes et parfois même aérienne tout en gardant une touche de folie, Last Of A Kind célèbre parfaitement le grand retour de Panzerchrist, qui n’a pour seul objectif que de nous écraser à nouveau.
90/100