Review 1825 : Sorrow – Death of Sorrow

Fêtons le retour de Sorrow.

Après une première existence sous le nom de Cyanic Death, puis Apparition, le groupe offre un premier EP en 1991, suivi par un album l’année suivante, et son arrêt en 1993. Une démo posthume verra le jour en 2014, mais il faut attendre 2022 pour qu’Andy Marchione (basse/chant), Mike Hymson (batterie), Brett Clarin (guitare, Journey Into Darkness) et Billy Rogan (guitare) ne reprennent leurs instruments, annonçant la sortie de Death of Sorrow, leur deuxième album, pour 2023 en collaboration avec Xtreem Music.

Doom the World, le premier titre, dévoile immédiatement ses sonorités saccadées agressives sous un mix poisseux qui met à l’honneur la batterie et les parties vocales tout en conservant cette approche Old School pesante. Les leads proposent quelques tonalités plus aériennes, puis Judicial Falsity prend immédiatement la suite avec un son épais et accrocheur avant de placer des accélérations grâce à ce blast effréné qui sert de base aux harmoniques acérées. La rythmique finira par décélérer avant que la longue Remembered Eternally ne déverse sa langueur et ses mélodies malsaines entremêlées dans des parties vocales rocailleuses. Les leads offrent des moments entêtants avant d’être remplacés par les sursauts accrocheurs de Scar et ses racines Thrash motivantes, mais le titre reste très contrasté avec ses patterns Death/Doom hypnotiques et relativement sombres qui finiront par s’éteindre dans le silence. Required Irrationality ne tarde pas à faire renaître une rythmique lente et pourtant assez accrocheuse tout en plaçant de temps à autres des pointes de technicité plus vives, suivies par le discours haché qui introduit Someone Else’s Blood, qui se retrouve effacé par des riffs étouffés. Le titre avance entre éclats d’énergie et passages plus calmes où le chant vient apporter un peu de relief avant d’adopter des accents Gothiques sur Hidden Fear, lorsque la rage brute ne refait pas surface sous forme de charges sauvages. Les guitares offrent quelques parties envoûtantes, mais le titre est long, et il n’hésitera pas à se renforcer avant de laisser les leads criards nous mener jusqu’à son final, puis sur Funeral March, le célèbre ultime morceau inspiré par Frédéric Chopin, auquel le groupe intègre un long sample brumeux avant d’y apposer sa touche désordonnée.

Bien que le mix soit évidemment un peu plus moderne, l’approche de Sorrow n’a pas changé, faisant de Death of Sorrow le successeur direct de la discographie du groupe, ancrée dans un Death Metal Old School aux influences Doom pesantes.

70/100

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