Review 1828 : Crypta – Shades of Sorrow

Crypta reprend les armes pour son deuxième album.

Créé en 2019 par Fernanda Lira (basse/chant) et Luana Dametto (batterie) suite à leur départ de Nervosa, le groupe brésilien engage les guitaristes Tainá Bergamaschi et Sonia Anubis (Cobra Spell, ex-Burning Witches), signe chez Napalm Records et propose un premier album. Jéssica di Falchi (Iron Ladies, ex-Burn Incorporated) prendra la place de Sonia, et le groupe annonce en 2023 la sortie de Shades of Sorrow.

Le groupe a fait appel à Pablo Greg (Silent Cry, Edu Falaschi…) pour quelques parties de claviers.

L’album débute avec The Aftermath, une introduction mélancolique au piano qui nous mène à la rage pure de Dark Clouds et ses accents Old School massifs, complétés par des hurlements sauvages. Les riffs saccadés accueillent parfaitement les leads cinglants et le blast effréné tout comme les breaks malsains et dissonants avant que Poisonous Apathy n’enflamment à nouveau les mélodies entêtantes, proposant parfois des tonalités lancinantes qui contrastent avec la fureur régulière. The Outsider prend la suite avec une introduction inquiétante mais relativement calme, qui ne tarde pas à exploser pour laisser le groupe jouer à pleine vitesse sous les hurlements de la vocaliste pour proposer un son entraînant, qui sera suivi par Stronghold, une composition qui mêle habilement leads tranchants et une base rythmique lourde. On remarque également des sonorités plus planantes sur les refrains qui vont de paire avec les cris viscéraux, puis c’est à nouveau la violence pure qui s’exprime sur The Other Side of Anger, sans jamais manquer de placer des parties de guitare travaillées sur une rythmique plus lente pour les mettre à l’honneur avant d’accélérer à nouveau. The Limbo nous offre un moment onirique pour reprendre notre souffle, mais Trial of Traitors prend rapidement les rênes pour nous emporter dans sa charge effrénée rythmée par quelques parties de tapping ou de leads sanglants. L’approche brute et oppressante colle encore une fois parfaitement aux riffs pesants, qui laissent place à la sombre et inquiétante Lullaby for the Forsaken, qui débute avec des murmures avant de nous écraser à nouveau sous son flot de mélodies accrocheuses, boosté par des flots de blast. Agents of Chao reste ancrée dans des patterns efficaces au rythme très changeant qui laisse une lenteur angoissante répondre à des riffs saccadés tout comme sur Lift the Blindfold qui sera le titre parfait pour laisser les foules se déchaîner tout en suivant la fureur grandissante. Lord of Ruin dévoile un aspect très mélodieux du Death Metal virulent des brésiliennes sans oublier les patterns accrocheurs et les tonalités occultes avant de laisser la douceur oeuvrer sur The Closure, sa rapide mais majestueuse outro.

Seulement deux années après un excellent premier album, Crypta récidive avec Shades of Sorrow, qui présente une poignées de riffs accrocheurs et une approche relativement plus mélodieuse que sur le premier opus, sans jamais oublier la brutalité.

90/100

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