Review 1831 : Temple of Dread – Beyond Acheron

Temple of Dread annonce son quatrième album.

Depuis 2017 en Allemagne, le groupe mené par Markus Bünnemeyer (guitare/basse, Thrashhammer), Jörg Uken (batterie, Adversvm, ex-Nightfall…) et Jens Finger (chant, Slaughterday, ex-Obscenity) n’a jamais ralenti la cadence. Beyond Acheron est annoncé pour 2023 chez Testimony Records.

L’album débute dans les ténèbres avec Charon’s Call, une introduction inquiétante qui nous mène lentement sur la vive et dévastatrice Beyond Acheron, la composition éponyme, où mélodies cinglantes rencontrent une rythmique efficace et accrocheuse. Les parties leads déchaînées collent parfaitement avec l’approche Old School et ses riffs énergique parfois recouverts par des parties vocales féroces, tout comme sur World Below où le groupe propose des tonalités entêtantes habilement gérées entre les sursauts de rage. On notera même un break majestueux où un clavier rejoint les autres instruments, puis la longue Damnation viendra déverser ses sonorités imposantes sur une base relativement lente, qui laisse la marche guerrière nous guider sur des passages plus vifs, empruntant parfois de solides influences Heavy. L’approche mélodique reste toujours aussi efficace, y compris sur la fin du morceau qui nous conduit à Dance of Decay et à ses patterns plus agressifs qui rejoignent des sons pesants et malsains qui rythment le morceau. Le groupe reste dans les tonalités tranchantes avec All-Consuming Fire et ses racines Thrash, rendant le son encore plus sanglant et vif, notamment lors des accélérations soudaines qui contrastent avec les passages plus lancinants où l’atmosphère s’assombrit à nouveau, alors que The Plague renoue avec les riffs saccadés gras, pendant que les parties vocales brutes viennent renforcer le côté sauvage. Les musiciens se déchaînent également sur Carnality Device, qui enchaîne blast solide, riffs effrénés et hurlements puissants entre deux parties plus lentes et aériennes, puis la courte Asebeia reprend les éléments les plus dévastateurs pour en faire un condensé de violence aux influences Grind. L’album prend fin avec Hades, qui couple tonalités lentes et leads sombres pour un dernier titre instrumental oppressant mais imposant.

Avec ses nombreuses sorties de qualité en seulement six années, Temple of Dread se hisse doucement vers le haut du panier du Death Metal Old School. Beyond Acheron est un album solide et agressif qui sait exactement où il va, osant même placer des mélodies beaucoup plus douces.

90/100

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