Review 1833 : Urne – A Feast On Sorrow

Urne s’ouvre à nouveau.

Après un premier album en 2021, Joe Nally (chant/basse) et Angus Neyra (guitare), récemment accompagné par James Cook (batterie), continuent leur collaboration avec Candlelight Records pour la sortie de leur deuxième album A Feast On Sorrow.

L’album débute avec The Flood Came Rushing In, qui place rapidement des riffs explosifs sur des patterns énergiques, complétés par les parties vocales éraillées, ajoutant leur part d’agressivité au mélange. Le son reste oppressant lorsque les passages plus aériens apparaissent, créant cette touche de diversité inattendue qui se propage sur To Die Twice et sa lourdeur étouffante, que l’on retrouve à la fois dans la lenteur ou dans les moments les plus virulents. Le groupe intègre également un groove sombre et entêtant entre deux harmoniques dissonantes, laissant finalement la douceur nous mener à A Stumble Of Words, une longue composition qui laisse les musiciens exploiter leurs racines Prog avec un côté relativement lancinant. Mais les riffs saccadés finiront par se renforcer pour devenir véritablement agressifs en compagnie des parties vocales saturées avant de laisser la vague groovy finale nous pousser jusqu’à The Burden, qui montre rapidement un aspect énergique accrocheur de leur musique. Les refrains dévoilent des sonorités plus sombres, puis la fureur refait surface sur Becoming The Ocean et son introduction massive qui guidera le mouvement général de cette composition relativement courte mais qui reste tout de même incroyablement efficace. A Feast On Sorrow, le titre éponyme, nous propose un piano à la fois enjoué et inquiétant avant de laisser les vagues de virulence s’exprimer en piochant dans leur large répertoire. Les leads criards rencontrent la rythmique épaisse pendant que les parties vocales hantent les riffs, puis Peace nous autorise un court moment pour souffler avant de digérer The Long Goodbye/Where Do The Memories Go?, la longue dernière composition, qui va permettre aux musiciens de coupler des éléments agressifs avec des parties plus intenses et aériennes. On notera cette accélération qui intervient relativement tôt dans le morceau, ainsi que le final extrêmement contrasté où hurlements et chant clair dansent ensemble, juste avant d’être accueillis par le néant.

Urne n’a jamais voulu s’enfermer dans un style. Entre le groove accrocheur du Metalcore, les éruptions de violence du Thrash, et ses mélodies ancrées dans le Metal Progressif, A Feast On Sorrow est un album aussi riche que complexe qui va fasciner.

85/100

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