Review 1854 : Till the Dirt – Outside the Spiral

Accueillez Till the Dirt.

Créé en 2020 aux Etats-Unis par Kelly Shaefer (chant, Atheist, Stones of Madness), le chanteur recrute Jerry Witunsky (guitare, Atheist, Ancient Death, ex-Garroted), Ian Waye (guitare, Soreption, ex-Thanatos), Yoav Ruiz Feingold (basse, Atheist, Overtoun, Graviton) et Dylan Marks (batterie, Eukaryst, Fermentor) et signe chez Nuclear Blast pour la sortie d’Outside the Spiral en 2023.

L’album débute à pleine vitesse avec Starring Role et ses riffs tranchants sur lesquels la voix reconnaissable de Kelly vient apporter une touche criarde ou mystérieuse. L’instrumentale se pare parfois d’éléments hypnotiques avant de repartir à la charge pour nous mener à Outside the Spiral, qui alimente sa rythmique saccadée avec des éléments dissonants mais entêtants, sans jamais oublier les touches Prog mystiques. Privilege prend la suite avec une approche relativement groovy et accrocheuse, qui compte également sur quelques touches beaucoup plus complexe, voir même cybernétiques et futuristes par moments avant de revenir dans des influences plus Old School pour les leads. La quiétude s’invite à nouveau avec As It Seems, une composition beaucoup plus apaisante à première vue, mais le chaos reviendra vite sur le devant de la scène grâce au blast et au rythme effréné, autorisant le chant clair à apparaître sur les refrains, puis le groove revient faire ses preuves sur Invitation et sa noirceur oppressante mais hypnotique. Le son semble déferler en continu, tout comme sur l’imposante Forest Of Because qui nous frappe régulièrement avec des accents Stoner gras et lourds, mais également des mélodies acérées grâce aux leads qui deviennent plus timides sur la mystérieuse Who Awaits et ses accélérations soudaines. Le rythme régulier du titre reste entêtant, tout comme l’explosive Insist And Demand qui place des tonalités planantes dans une tornade de double pédale sous les parties vocales inquiétantes. Les guitares proposent également des solos torturés, puis elles reviennent dans l’efficacité pure avec The Good The Bad The Other, qui va mêler des parties explosives ultra-rapides avec d’autres plus orientées Post-Metal, tout comme sur Watch You Grow Old qui intègre naturellement des harmoniques planantes. Côté chant, on remarque également quelques effets étouffés et éraillés qui collent à l’approche apocalyptique du son qui s’efface peu à peu pour laisser Bring On The Gods refermer l’album avec des tonalités entraînantes qui rejoignent les parties les plus agressives, alimentant une fois de plus le contraste évident entre les différentes influences.

Till the Dirt mélange quelques éléments Old School avec une approche étrange, parfois même oppressante de ses riffs efficaces, donnant à Outside the Spiral une véritable personnalité torturée et intrigante.

80/100

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