Review 1856 : Reverence to Paroxysm – Lux Morte

Reverence to Paroxysm sort son premier album.

Après un split avec Pestilength et un album live, le groupe mexicain composé d’Antimo Buonnano (guitare/chant, Demonized, Hacavitz, Profanator, ex-Disgorge, ex-Impiety), Led (guitare, Demonized, Hacavitz, Profanator), Alan Di Gonzalez (basse, Nocturno, Sacrificio) et Leonardo Cardoso (batterie, Vinnum Sabbathi, Fumata) annoncent la sortie de Lux Morte chez Me Saco un Ojo Records et Dark Descent.

La lourdeur est la première à frapper avec Astray Descent, qui laisse une rythmique pesante et des hurlements massifs nous clouer au sol avant de placer quelques leads entêtants, apportant une dimension lancinante à certains passages. Des éléments plus agressifs comme la vague de double pédale ou le blast s’intègrent également au mélange, qui ralentira pour nous mener à AD Putrefactio et à sa section rythmique légèrement plus énergique. Les sonorités motivantes se mêlent à la saturation grasse et épaisse des patterns Old School accrocheurs qui accélèrent avant de disparaître, laissant Burial Absolute et son sample terrifiant d’une version ralentie de l’oppressante Daisy Bell introduire des riffs lugubres. La lenteur étouffante sert parfaitement l’atmosphère funèbre d’où s’échappent les parties vocales et quelques leads, ainsi qu’une basse entêtante avant de s’éteindre pour que Necropacity ne vienne nous hypnotiser avec ses harmoniques fantomatiques aériennes. Le titre deviendra nettement plus hostile, autant au niveau de l’instrumentale que de la voix, puis repart dans sa léthargie écrasante en nous traînant jusqu’à Portals To Dark Misery qui reste dans une approche dissonante et sombre des riffs apathiques, qui s’enflamment régulièrement grâce à une batterie puissante tout en restant ancré dans la lourdeur. Care Data Vermibus, laisse également une voix samplée inquiétante introduire le long dernier morceau avant de déverser sa rythmique pesante et ultra-saturée accompagnée de parties vocales caverneuses et de quelques leads mélancoliques. On notera une explosion plus vive au centre, ainsi qu’un break qui reprend le sample avant de repartir dans la violence, puis finalement s’éteindre définitivement.

Reverence to Paroxysm ne connaît que la lourdeur, et le groupe sait parfaitement l’exploiter. Lux Morte n’est pas à mettre entre toutes les mains, mais il ravira les amateurs de son Old School au grain marqué et aux riffs gras oppressants.

80/100

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