Live Report : Anatomia + Druid Lord – Le Klub

L’été se termine, mais la saison des concerts ne fait que commencer. Pour la “reprise”, j’ai choisi un show intimiste qui réunit les japonais d’Anatomia et les américains de Druid Lord, deux groupes extrêmement qualitatifs qui ont récemment proposé un split. Et quelle autre salle que Le Klub pour accueillir ce massacre ?

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Les hostilités commencent avec Druid Lord et leur son pesant, mené par les hurlements de Tony Blakk (basse/chant). A ses côtés, Elden Santos (batterie) et Chris Wicklein (guitare) assurent la rythmique grasse, complétée par les leads cinglants et dérangeants de Pete Slate (guitare), et le mélange prend immédiatement auprès d’un public relativement nombreux. Les rares pauses sont marquées par des remerciements de la part du vocaliste qui, le poing levé, introduit les morceaux avant de laisser les riffs pesants déferler sur la cave, et le show avance lentement en faisant remuer les crânes, autant sur scène que dans la fosse. Mais à la fin du cinquième titre, une des cordes de Pete Slate rendra l’âme, obligeant le groupe à continuer, et même achever son show en trio et privés de leads mais le groupe ne se laisse pas démonter et continue d’asséner ses sonorités caverneuses jusqu’au dernier moment, avant d’être largement applaudi pour sa performance.

Setlist: Festering Tombs – Mangled as the Hideous Feed – Black Candle Seance – Last Drop Of Blood – Thirteen Days of Death – Beyond Putrefaction – Chamber of Ghastly Horror

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Réaménagement de la scène pour accueillir les trois japonais d’Anatomia, qui profiteront d’une introduction oppressante pour souffler une dernière fois avant d’étaler leur saturation grasse qui débute avec leur dernier album en date, Corporeal Torment. Les hurlements massifs de Takashi Tanaka (batterie/chant) emplissent l’air, parfois complétés par les choeurs torturés de Jun Tonosaki (basse/chant) et la guitare dissonante de Makoto Fujishima (guitare), pendant que les sonorités inquiétantes occupent l’intégralité de la salle, assez immobile pour le moment. Quelques gémissements s’intègrent aux parties les plus lentes et sombres, créant une atmosphère étouffante, voire même ésotérique sur Despaired Void lorsque les murmures viennent rivaliser avec les frappes lentes et lancinantes, puis c’est à nouveau sur la terreur que le groupe joue avec la très longue Mortem, qui vient hypnotiser l’assemblée avant d’intégrer les éléments les plus bruts, faisant headbanguer sévèrement le guitariste. Une fois sorti de cette torpeur, le combo nous annonce revenir sur son premier album avec un titre aux sonorités tout aussi brutes et putrides qui séduira tout autant, puis c’est avec Horrid Fate que le groupe déclare mettre fin à son set, et c’est Horrid Fate qui fera finalement exploser la fosse, créant un petit pit inattendu d’une dizaine de personnes, dont certaines manqueront de finir sur le micro du bassiste. Le groupe semble satisfait, mais le public scande “one more song”, et c’est avec un, puis finalement devant l’insistance générale deux morceaux de leur premier album, que les japonais vont à nouveau ravager la fosse, avec une courageuse mais infructueuse tentative de slam, et mettre fin à leur performance avec une ovation méritée.

Setlist: Intro – Dismemberment – Slime of Putrescence – Despaired Void – Mortem – Drowned In Sewage – Horrid Fate
Rappel : Carnal Mutilation – Suicides

Il faisait chaud ce soir dans la cave, très chaud même ! Malgré leur petit souci technique, les américains de Druid Lord ont livré une performance remarquable, tout comme les maîtres nippons du Death/Doom, Anatomia. Merci encore à Jessica et au Klub pour avoir rendu possible cette seule et unique étape française !

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