Review 1868 : Dantalion – Fatum

Dantalion n’est pas encore mort.

Créé en Espagne en 2004, le groupe compte aujourd’hui sur Netzja (guitare, LowMist, ex-Mydgard, ex-Adonai), Naemoth (batterie, LowMist, ex-Empty, ex-Witchfyre, ex-Mydgard, ex-Adonai), Sanguinist (chant, Arkham), Vorgh (guitare, ex-Witchfyre) et NatnoF (basse, Lethal Vice, Basilades) annonce la sortie de Fatum, son neuvième album, chez Non Serviam Records.

L’album débute lentement avec Great Funeral of Dawn qui arrive progressivement pour dévoiler ses tonalités entêtantes. Les parties vocales brutes se joignent aux mélodies dissonantes avant d’accélérer pour mêler la mélancolie à la rage dans des sonorités Old School avant de s’éteindre pour laisser place à Abyss Eating Serpent et à sa fureur immédiate qui nous saisit à la gorge. Les riffs tranchants offrent également une place aux sonorités plaintives et aux leads cinglants pour créer des mélodies saisissantes, que l’on retrouvera également sur Qayin Dominor Tumulus, le titre suivant, qui nous inonde sous sa noirceur. A mi-chemin entre l’agressivité et une approche relativement apaisante au niveau des guitares, le son progresse et nous envahit avant de laisser Novena Wake Begins prendre le relai en distillant ses riffs aériens sur des patterns plus vifs. La rapidité de la rythmique permet aux musiciens de présenter un aspect plus inquiétant de leur musique, à l’inverse d’Hades Visions qui se montre souvent majestueuse, complétée par quelques claviers en arrière-plan. Les parties vocales apportent également une touche terrifiante à la rythmique mouvementée, mais les vagues ténébreuses finiront par s’éloigner avant qu’Exu King of Souls Omulu ne prenne leur place en dévoilant une introduction mystérieuse, suivie par des mélodies lumineuses et apaisantes qui nous autorisent à souffler. Mais la quiétude sera à nouveau dissipée par les harmoniques torturées de Mortuary Song, une composition tiraillée entre les lamentations viscérales et la base rythmique plutôt brute, qui nous envoûtant aisément et nous transportent jusqu’à Sounds of Bells and Open Scissors, l’ultime morceau de cet album, qui pioche dans le DSBM pour alimenter ses sons les plus effroyables et nous offrir une expérience glaçante.

Dantalion infuse son Black Metal de terreur et de dépression pure pour créer une noirceur viscérale et saisissante qui s’exprime par la lenteur sur Fatum, sans oublier de provoquer quelques vagues de fureur plus vives avec Fatum.

90/100

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