Review 1872 : GridLink – Coronet Juniper

GridLink s’est reformé.

Créé en 2004, le groupe a dû cesser son activité en 2014 suite à l’annonce de la maladie de son fondateur, Takafumi Matsubara (guitare, Formless Master, ex-Congenital Hell…).

Mais en 2022, et contre toute attente, c’est accompagné par le co-fondateur Jon Chang (chant, No One Knows What the Dead Think, ex-Discordance Axis), le batteur de longue date Bryan Fajardo (Cognizant, Noisear, Trucido, ex-Phobia), ainsi que Mauro Cordoba (basse, Maruta) et Rory Kobzina (guitare, Bea$ters, Lorelai), les deux nouvelles recrues, que le groupe revient, et annonce l’année suivante sa signature chez Willowtip Records ainsi que son nouvel album, Coronet Junipet.

Décrit comme un groupe de Technical Grindcore, GridLink propose avec ce nouvel album onze nouveaux titres, qui atteignent à peine les vingt minutes. Silk Ash Cascade, le premier morceau, va proposer des éléments effrénés et travaillés sur lesquels le vocaliste vient se déchaîner, laissant les guitares offrir un torrent de leads, suivi de près par Anhalter Bahnhof et sa lourdeur ultra-rapide. Mais le titre est assez court, et il laisse place à Pitch Black Resolve qui parvient à coupler des sonorités dissonantes aériennes et un blast quasi continu, ainsi que les habituels hurlements stridents, avant de revenir dans les riffs saccadés sur Nickel Grass Mosaic. Les musiciens nous offrent un court moment de répit avec les premières mélodies d’Ocean Vertigo, puis la violence refait surface à toute allure dans cette instrumentale torturée qui prendra fin pour laisser Octave Serpent frapper à son tour, adoptant une approche relativement similaire. Coronet Juniper, le titre éponyme, fera de même tout en incluant quelques harmoniques plus joyeuses dans sa rythmique saccadée, puis l’atmosphère s’assombrit sur Zygomatic qui devient rapidement étouffante. Les premières notes de Refrain laissent penser à une approche plus aérienne, mais il n’en est rien, et le groupe continue d’enchaîner les riffs à une vitesse folle avant que The Forgers Secade ne démarre, offrant au groupe une nouvelle possibilité de nous rouler dessus, tout en créant un contraste vers le milieu du titre avec des sons inquiétants à la basse. Le larsen final prendra fin avant que Revenant Orchard ne vienne mettre un long et violent point final avec un rythme soutenu, nuancé par un break légèrement plus doux.

Pas de temps à perdre pour GridLink qui joue toujours à fond, et qui enchaîne facilement les riffs effrénés sur Coronet Juniper ! On ne peut que saluer la complexité des titres et le talent des musiciens !

80/100

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