Mayhem conserve son trône.
Habitués des lives à travers la planète, le mythique groupe norvégien constitué d’Attila Csihar au chant, Necrobutcher à la basse, Hellhammer à la batterie ainsi que de Teloch et Ghul aux guitares nous propose de revivre l’expérience qu’ils ont propagée en 2022 pour la tournée Daemon avec Demonic Rites, leur nouvel album live.
Divisé en trois actes, la setlist du groupe débute par la très attendue entrée en scène des musiciens, suivie par un titre du dernier album en date, où les hurlements putrides d’Attila rencontre une instrumentale chaotique mais excellemment mixée, qui retranscrit à la perfection la puissance du live. Les titres s’enchaînent, laissant le vocaliste explorer ses aptitudes vocales pendant que les musiciens délivrent une rythmique inquiétante en permanence, et les cris des spectateurs viennent parfois troubler la messe noire, suivis par le frontman qui introduit parfois les morceaux. Voces Ab Alta mettra fin à ce premier acte dans la fureur, laissant l’assemblée dans des sonorités pesantes avant que le groupe ne revienne pour quatre titres, rendant hommage à leur album phare, De Mysteriis Dom Sathanas, à commencer par l’inévitable Freezing Moon et son atmosphère oppressante. Comme précédemment, le son est exquis et ne déroge pas à la viscéralité du live en nous offrant froideur ou férocité selon les titres, et c’est après un Buried by Time and Dust impressionnant de fureur que les musiciens nous laissent avec Silvester Anfang en guise d’interlude. Les cinq démons reviendront pour quatre titres violents et Old School issus de leurs premières démo, à commencer par la dévastatrice Deathcrush, suivie après une courte pause par la tout aussi violente Chainsaw Gutsfuck. Attila remerciera son public avant de continuer avec Carnage, puis enfin la courte Pure Fucking Armageddon, qui clôturera le set.
J’ai eu la chance d’assister à un concert de cette tournée de Mayhem, et j’en étais ressorti extrêmement satisfait. Le bluffant Demonic Rites m’a ramené dans le passé, et je me suis à nouveau vu au milieu de cette fosse endiablée qui vibrait au son des riffs obscurs comme si j’y étais.
90/100