Review 1875 : Thorn – Evergloom

Thorn n’est jamais loin.

Créé en 2020 aux Etats-Unis par Brennen Westermeyer (Fluids, Paranoia Apparition), le projet sort rapidement son premier EP, et commence à enchaîner splits et albums. En 2023, il signe avec Transcending Obscurity, et annonce Evergloom, son troisième album.

L’album débute avec Spectral Realms of Ethereal Light, un titre relativement court mais extrêmement saturé et oppressant qui laisse des hurlements se déverser sur nous entre les éléments dissonants, qui nous mènent à Xenolith of Slime, une sorte de conglomérat d’influences lourdes, criardes et écrasantes. Le musicien y ajoute des parties vocales pesantes en arrière-plan pour accentuer la puissance brute, tout en saupoudrant le mélange de leads inquiétants comme sur Hypogean Crypt où ils prennent une place plus importante entre les riffs massifs. Le chaos progresse entre les passages imposants et les vagues de blast vindicatives avant de ralentir pour laisser Gaze of the Seer surgir d’un seul coup, provoquant le retour de la double pédale ainsi que des éléments atmosphériques obscurs pour intensifier les racines Old School agressives. Le final relativement plus doux nous autorise un instant de relâche, mais Wastelands Dimly Lit prend rapidement la suite pour nous marteler avec sa rythmique épaisse à un rythme effréné. Même lorsque le titre ralentit il reste tout aussi abrasif, et il en sera de même pour la froide Phantom Noose qui mêle des tonalités bruitistes à sa base éraillée, complétée par quelques leads mystérieux avant que Sapien Death Spiral n’emprunte au Grindcore pour construire son agressivité explosive. Farron’s Covenant continue de se nourrir avec une saturation poussée à l’extrême que ce soit dans les parties rapides ou quelques passages plus lents et groovy, alors que Thanatos Basileos fera naître une pointe de mélancolie grâce à une introduction plus planante, mais tout aussi dissonante, en compagnie d’une voix en arrière-plan. Evergloom, le dernier titre, puisera dans ses racines les plus sombres pour créer un parfait équilibre entre lourdeur et sonorités inquiétantes sans négliger les différents hurlements qui contribuent à cette ambiance horrifique.

Thorn sait exactement comment procéder pour créer un son lourd, laissant la saturation gagner chaque recoin de ses riffs tout en donnant à Evergloom une part sombre évidente qui plaira aux amateurs de noirceur.

80/100

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