Review 1883 : Profanatica – Crux Simplex

Il est temps de blasphémer à nouveau avec Profanatica.

Créé par Paul Ledney (batterie/chant, Havohej, ex-Toten, ex-Incantation) aux Etats-Unis en 1990, le groupe sort quatre démos, un EP et un split avant de cesser son activité en 1992, puis de finalement renaître en 2001. En 2023, c’est accompagné par Adam Besserer (guitare, ex-Disfigurement) et Pat Davies (basse, Hellgoat, Vimur, ex-Disfigurement) que le groupe annonce la sortie de Crux Simplex chez Season of Mist Underground Activists.

L’album débute par Condemned to Unholy Death, un titre à l’atmosphère de plus en plus pesante qui laisse finalement un mélange de Black de Death Metal viscéral et malsain frapper d’un seul coup. Les cris rauques s’allient parfaitement avec la rythmique Old School agressive qui ralentit légèrement pour laisser Take Up the Cross prendre la suite, avant d’accélérer à nouveau pour placer des sonorités brutes assez lourdes, accueillant parfois des leads tranchants. The First Fall reste dans cette approche efficace en piochant ses éléments les plus vifs dans des racines dévastatrices très énergiques, qui nous emportent même jusqu’aux influences Thrash, tout comme avec Meeting of a Whore où le blast massif rythme la composition tout en laissant les parties vocales la teinter d’impiété. Les musiciens ralentissent à nouveau avec Compelled by Romans qui laisse ses riffs imposants renforcer l’oppression, s’autorisant tout de même une courte partie plus sauvage, puis Wipe the Fucking Face of Jesus reviendra dans les influences Death Metal hostiles pour proposer un son bien plus rapide et accrocheur tout en nous menant à The Second Fall, qui s’inscrit dans une dynamique relativement similaire. Les éléments les plus vifs seront assurément les plus efficaces lors des shows du groupe, qui pourront également compter sur Cunts of Jerusalem pour offrir des sursauts d’énergie tout en conservant une lourdeur chaotique avant de s’éteindre lentement pour mieux exploser à nouveau avec The Third Fall. Si la première partie du titre est plutôt remuante, les riffs vont ralentir et s’alourdir considérablement pour mieux revenir à la vitesse vers la fin, qui nous précipite vers Division of Robes pour clore l’album dans les mêmes sonorités sombres et infernales qu’il a commencé, avec des étapes de plus en plus lentes.

Profanatica continue de prendre de la vitesse, et Crux Simplex n’est qu’un malsain exemple de sa puissance impie. Peu importe que les riffs soient rapides et agressifs ou lents et pesants, le groupe mêle toutes ses influences pour donner vie à son chaos ténébreux.

85/100

English version?

Laisser un commentaire