Review 1884 : Cannibal Corpse – Chaos Horrific

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N’essayez pas d’arrêter Cannibal Corpse.

Depuis 1988, le groupe américain règne sans partage sur le Death Metal, et c’est avec Chaos Horrific, leur seizième album, que George « Corpsegrinder » Fisher (chant, Spawn of Possession, ex-Monstrosity), Alex Webster (basse, Blotted Science, Conquering Dystopia), Paul Mazurkiewicz (batterie, Heaven’s Gate, Umbilicus), Rob Barrett (guitare, Malevolent Creation, Solstice) et Erik Rutan (guitare, Hate Eternal, ex-Morbid Angel) que le groupe revient défendre sa couronne.

Overlords of Violence vient donner le ton, laissant les musiciens développer immédiatement une base instrumentale accrocheuse, sur laquelle le vocaliste se déchaîne. Violence et pointes de technicité sont au rendez-vous dans les riffs ainsi que dans le solo acéré, puis le groupe enchaîne sans tarder avec Frenzied Feeding qui continue à piocher dans cette rage inarrêtable qui couple des riffs saccadés avec des éléments groovy écrasants et des vociférations ravageuses, aidées vers la fin par quelques choeurs. Des leads inquiétants font leur apparition sur Summoned for Sacrifice, un titre légèrement plus lent au début mais tout aussi efficace et qui finira par troquer sa noirceur pour un retour à la violence régulier, avant de laisser Blood Blind nous clouer au sol avec sa lourdeur infernale. Même si les riffs accélèrent un peu avant la moitié du morceau, accompagnés par le chant, le son reste oppressant pour nous mener à l’hypnotique Vengeful Invasion qui mêle des leads entêtants qui s’enflamment régulièrement avec une base relativement accrocheuse. Chaos Horrific, le titre éponyme, repart à toute allure pour nous proposer des tonalités Old School extrêmement énergiques desquelles s’échappent parfois quelques leads virulents, puis Fracture and Refracture s’axe sur un pattern relativement similaire pour continuer d’alimenter l’agression sonore. Les guitares donnent un relief abrupt à cette rythmique solide, qui repart avec Pitchfork Impalement et ses riffs irréguliers qui changent souvent de rythme, accentuant une fois de plus l’impression chaotique que le groupe se plaît à développer, et que l’on retrouvera dans une moindre mesure sur Pestilential Rictus, un titre qui met l’accent sur les leads torturés pendant que la base acharnée et les hurlements nous molestent. Le break et le solo fonctionnent très naturellement ensemble, et ils nous mènent à Drain You Empty, le dernier morceau, et son ton cataclysmique qui s’exprime tout aussi bien sur l’introduction lente que sur la rythmique massive et régulière qui sévira par la suite.

Cannibal Corpse n’a pas changé de recette, intégrant toujours des éléments Old School et massifs à son Death Metal marqué par une personnalité musicale forte. Chaos Horrific s’intègrera sans mal dans leur discographie ainsi que dans les setlists live.

90/100

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