Review 1886 : Wormhole – Almost Human

Wormhole remet le pied à l’étrier.

Créé en 2015 entre Etats-Unis, Afrique du Sud et Ecosse, le groupe va changer de line-up au fil du temps et ne contenir que des membres américains. En 2023, Sanjay Kumar (guitare/basse, Equipoise, Greylotus, Inferi), Sanil Kumar (guitare, live pour Cognitive), Matt Tillett (batterie, Greylotus), Basil Chiasson (basse, Radamanthys) et Julian Kersey (chant, ex-Aegaeon, ex-Rose Funeral) signent chez Season of Mist pour la sortie de leur troisième album, Almost Human.

System Erase débute avec une approche très Progressive avant de laisser les racines Slam Death s’exprimer dans des riffs massifs et saccadés. Les hurlements bestiaux ne sont pas en reste, couvrant l’intégralité du mélange agressif d’une bonne dose de brutalité alors que certains passages offrent des éléments plus planants, tout comme sur Elysiism qui laisse les guitares offrir quelques harmoniques dissonantes. Les moshparts restent extrêmement efficaces, mais le morceau va soudainement changer de rythme et laisser les musiciens placer des leads mélodieux ainsi qu’un solo travaillé, puis Spine Shatter High-Velocity Impact va revenir dans la brutalité brute avec des riffs dévastateurs couplés à des patterns groovy écrasants et réguliers. Un sample vocal développera également quelques tonalités intrigantes avant que Data Fortress Orbital Stationary ne prenne la suite tout en s’ancrant également dans la violence pure, notamment avec des breaks surpuissants. Le groupe continue à explorer ses racines Slam explosives avec Delta Labs, une composition qui placera habilement quelques pointes de technicité entre deux riffs saccadés, laissant Almost Human, le titre éponyme, intégrer plus de ces éléments complexes tout en laissant la batterie nous arroser de blast et de double pédale. Le groupe ira emprunter au Grindcore avec Bleeding Teeth Fungus, un titre à la rythmique effrénée et abrasive qui place quelques parties vocales différentes, puis The Grand Oscillation nous enveloppera dans une dissonance inquiétante avant de lâcher les parties agressives pour terminer l’album avec un équilibre parfait entre toutes ses influences.

Wormhole n’a pas voulu choisir entre brutalité et complexité, intégrant habilement les deux aspects dans son Death Metal intransigeant, qui laisse Almost Human explorer également des parties dissonantes mystérieuses.

85/100

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