Review 1897 : Terra Builder – Solar Temple

Terra Builder a pris vie.

Créé en Allemagne par Tobias Buck (guitare/chant, Neaera), Ben Guddorf (guitare, ex-Steel Death), Lutz Lambert (basse, ex-Neorite), Yannick Bussweiler (batterie, Ferndal) et Rene Wichmann (chant, ex-I The Unlord), le groupe signe avec Transcending Obscurity Records pour la sortie de Solar Temple, son premier album.

Le groupe attaque avec End of Orbit, un premier morceau abrasif qui pose les bases d’un Death/Grind pesant complété par des hurlements massifs ainsi que nombreuses accélérations vives qui viennent rythmer le son apocalyptique. Le groupe ne se prive pas pour nous inonder sous ses vagues d’agressivité, laissant les leads tranchants apporter un relief sanglant avant qu’Interplanetary Portal ne place des harmoniques criardes dans sa charge inarrêtable et extrêmement saturée. Outre les riffs sauvages, le groupe use également d’une atmosphère étouffante, parfois chargée de parties de tapping hypnotiques, qui vont céder leur place à Constant Cosmic Failure et à ses sonorités lancinantes en arrière-plan, créant un contraste très sombre. Les patterns saccadés apportent également une touche chaotique qui s’intègre très bien, tout comme sur Abyss et ses riffs irréguliers peuplés de cris fantomatiques effrayants. Les riffs effrénés traduisent à nouveau parfaitement l’ambiance que le groupe alimente en permanence, et qui va très légèrement ralentir sur Solar Temple pour se montrer écrasante et excessivement lourde entre deux éruptions de rage, que les guitaristes complètent avec des pointes dissonantes. Le son s’arrête, mais reprendra immédiatement avec Dead Celestial, une composition ravageuse où les instruments sont lancés à pleine vitesse, et qui va laisser des leads inquiétants assombrir à nouveau l’ambiance avec ses sonorités pessimistes que le groupe va une fois de plus alourdir sur Total Overcome, tout en conservant un passages extrêmement angoissant avant l’explosion finale. Le groupe nous octroie un très court moment de flottement, mais Carbon Based Misery viendra le réduire à néant avec un blast dévastateur, des riffs massifs et les habituels vociférations qui collent toujours aussi bien au cataclysme sonore, puis Cryogenic Sleep laissera une dernière fois les musiciens se déchaîner, que ce soit à pleine vitesse avec leurs riffs tranchants ou dans la lourdeur avec des éléments plus lourds.

Solar Temple n’est pas un album fait pour les débutants, et Terra Builder le sait, injectant toujours plus de saturation, de puissance brute ou de sonorités pesantes à un album qui pourrait parfaitement figurer à côté du mot “apocalypse” dans le dictionnaire.

85/100

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