Review 1912 : Milking the Goatmachine – Neue Platte

Milking the Goatmachine rassemble ses moutons.

Pour ses quinze ans, le groupe mené par Goatleeb Udder (chant/batterie, Demonbreed, Miseo, Knife…) et Goatfreed Udder (guitare/basse, Carnal Ghoul, Demonbreed, ex-Lay Down Rotten…) s’offre son dixième album, Neue Platte, qui sort chez Reaper Entertainment.

The Squeal Session débute l’album avec une voix samplée, rapidement suivie par la violence habituelle que l’on attend du troupeau. Riffs saccadés groovy et hurlements bestiaux marchent main dans la main avant d’accueillir un… chant clair inattendu, puis la moshpart finale nous lâche sur Feed Me, Milk Me, Comb Me qui prend immédiatement le relais avec une rythmique énergique. Le mix est relativement moderne, mais il respecte l’approche brute du groupe, tout comme sur Children of the Horn qui place des patterns OId School ravageurs à bonne allure pour rythmer la charge. Le titre est évidemment très accrocheur, tout comme Extreme Wolves Terror qui propose des sonorités plus lancinantes, ponctuées d’explosions virulentes et dévastatrices durant lesquelles les musiciens écrasent littéralement tout sur leur passage, adoptant même des éléments Brutal/Slam Death. The Wrong One To Milk With nous offre un moment de répit avec son sample introductif inquiétant, puis c’est avec lourdeur que le groupe s’exprime sans oublier ses racines Grind, alors que c’est un Death Old School qui revient en force sur In Battle There Is No Straw. On retrouvera un air connu et extrêmement groovy sur Boots Bloody Boots, qui reste dans cette approche massive jusqu’à la dernière seconde, puis Twilight of the Thundergoat nous autorise un court moment pour souffler avant de revenir dans la violence pure grâce à des riffs solides. On retrouve ironiquement quelques influences plus sombres sur Funky Funeral pendant que le blast nous matraque sauvagement, puis Iss’n Köttel, Mach’n Köttel, la plus courte composition de l’album, explose soudainement et nous recouvre de riffs épais et inarrêtables. Napalm Grass va légèrement ralentir l’allure pour placer sa rythmique entêtante et ses parties imposantes, mais Kraut im Bart und Quark im Fell la fera exploser à nouveau à pleine vitesse en combinant batterie ultra-rapide et guitares dynamiques. L’album se termine (déjà) avec une reprise inattendue de George Michael, faisant passer Careless Whisper du côté gras et violent de la musique.

Au-delà du côté fun des titres, Milking the Goatmachine possède une puissance de frappe quasi-infinie, offrant avec Neue Platte treize nouveaux morceaux avec une identité marquée qui se rassemblent tous autour d’un même concept : la violence maximale.

90/100

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