Review 1913 : Aset – Astral Rape

Aset émerge du chaos.

Créé dans le plus grand secret par des membres de Seth et Oranssi Pazuzu, le groupe signe chez Les Acteurs De L’Ombre Productions pour nous offrir Astral Rape, son premier album.

L’album débute avec les sonorités mystiques d’A Light In Disguise, qui développe immédiatement son ambiance ritualistique et dissonante avant d’accueillir les parties vocales rauques. Les racines Black Metal brutes se mêlent facilement aux influences égyptiennes inquiétantes tout en restant extrêmement agressives avant de laisser Abusive Metempsychosis apporter une touche fantomatique en liant des parties vocales lointaines avec des mélodies cinglantes. La déferlante quasi incessante fait se rejoindre fureur et une base solide avant de freiner pour placer des tonalités plus majestueuses avant de s’éteindre lentement pour faire place à A New Man For A New Age qui se montre immédiatement plus menaçante au niveau du chant. La partie instrumentale est beaucoup plus obscure, nourrissant l’oppression surmontée d’éruptions brutes et de mélodies dérangeantes, puis le groupe renoue avec des tonalités beaucoup plus virulentes sur Lord Of Illusions, qui mêle habilement lourdeur avec une rythmique rapide. Le contraste avec les éléments entêtants et les différentes parties vocales est également important pour cette ambiance brumeuse hypnotique qui nous mène à Astral Dominancy et à ses touches inquiétantes qui s’ancrent définitivement dans les racines Old School viscérales. Quelques parties plus lentes et imposantes viendront nuancer la violence avant qu’elle ne refasse surface pour nous mener à Force Majeure qui nous propose un aspect différent des sonorités ritualistiques. La fureur n’est jamais loin sur ce court et étouffant titre qui fera place à Serpent Concordat, l’ultime composition de cet album qui couple dissonance tourmentée avec une approche effrénée qui sied parfaitement à l’hétérogénéité des riffs agressifs, parfois même saccadés qui nous accompagnent jusqu’aux derniers instants.

Au delà d’un son brut aux mélodies tissées entre Black Metal et influences égyptiennes,  Aset nous présente avec Astral Rape un concept mental aussi occulte que fascinant, offrant une double lecture intéressante à l’album.

85/100

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