Review 1915 : Carnifex – Necromanteum

Carnifex frappe à nouveau.

Deux ans après son dernier méfait, le groupe composé de Scott Lewis (chant), Shawn Cameron (batterie/claviers), Fred Calderon (basse), Cory Arford (guitare) et Neal Tiemann (guitare, ex-Devildriver) annonce la sortie de Necromanteum, son neuvième album.

Le groupe a confié les orchestrations à Spencer Creaghan.

Torn In Two nous projette immédiatement dans cet océan de violence brute, où hurlements et riffs groovy se rencontrent sous des claviers majestueux. Si vous trouvez les riffs agressifs, attendez d’entendre la moshpart finale massive, qui mène à la toute aussi dévastatrice Death’s Forgotten Children, où le groupe accueille Tom Barber (Chelsea Grin, ex-Lorna Shore) et ses cris viscéraux qui complètent parfaitement les vociférations caverneuses de Scott sur cette base féroce et inquiétante. L’album continue dans la noirceur avec Necromanteum, le titre éponyme, où les riffs imposants se mêlent aux claviers malsains qui leur donnent du relief, laissant par exemple le solo torturé apporter une touche dissonante supplémentaire avant que Crowned In Everblack ne nous frappe sans relâche grâce à une allure élevée. Le break écrasant sera brisé par une touche de douceur en son clair, mais la saturation revient rapidement pour nous conduire à ce final surprenant, suivi par The Pathless Forest et son approche intrigante des leads. La base reste évidemment très solide, renforcée par les importantes orchestrations qui l’ornent pour la transformer en composition plus aérienne avant de revenir à une approche plus Old School sur How The Knife Gets Twisted et ses harmoniques entêtantes. La lourdeur continue de ce titre permet d’imaginer de beaux mouvements de foule tout comme Architect of Misanthropy qui place également quelques tonalités plus abrasives dans ses parties accrocheuses. La rythmique nous moleste joyeusement avant de laisser Infinite Night Terror prendre le relais, combinant les palm-mutes groovy avec des patterns efficaces pendant que le vocaliste guide la vague de rage jusqu’à Bleed More et son approche très brute, soutenue par des orchestrations très expressives. L’intensité du mélange permet même au groupe de nous autoriser un instant de répit avant de fondre à nouveau sur nous, puis Heaven And Hell All At Once vient nous piétiner une dernière fois avec sa rythmique saccadée, ses leads criards et ses hurlements imposants, refermant l’album de la meilleure des façons possibles.

En neuf albums, Carnifex a su s’imposer comme une référence du Deathcore. Parfois encore trop sous-côté par rapport à ses camarades, le groupe livre avec Necromanteum une performance aussi efficace que sombre.

95/100

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