Review 1919 : On Thorns I Lay – On Thorns I Lay

On Thorns I Lay s’éveille à nouveau.

Pour son dixième album, le groupe Grec composé de Christos Dragamestianos (guitare), Antonis Venturis (claviers), Stelios Darakis (batterie, Dexter Ward), Peter Miliadis (chant, Dimlight), Nikolas Perlepe (guitare, Yoth Iria, Dimlight) et Kostas Mexis (basse, Mystfall, Aetherian) signe chez Season of Mist, avec qui ils annoncent On Thorns I Lay.

L’album a été enregistré avec l’aide de Filippos Koliopanos à la guitare, et Giannis Koskinas à la basse.

Les premiers choeurs envoûtants de Fallen from Grace adoucissent les sonorités sombres qui nous emportent vers le mur de mélancolie oppressante, surmonté des hurlements massifs et des leads entêtants. Quelques voix supplémentaires viennent hanter les passages les plus intenses, où la batterie devient également plus solide pendant que les harmoniques entêtantes se multiplient avant de nous offrir un passage plus mystérieux en nous menant à Newborn Skies, la plus courte des compositions de cet album, qui dévoile des tonalités plus douces. Les voix viscérales ne tarderont pas à nous rejoindre, alimentant le contraste avec les claviers majestueux et les guitares lumineuses pendant que la base obsédante place de petits éclats de vivacité avant le solo final, qui s’achève pour laisser place à Crestfallen et à ses riffs lancinants. L’arrivée du chant apporte toujours une touche plus oppressante au mélange hypnotique, mais la base rythmique semble légèrement plus saccadée, offrant des pointes d’énergie régulières avant un break enchanteur au clavier, qui laissera finalement les leads renaître, suivis des hurlements et d’un long solo final. Le groupe reste ancré dans la noirceur et les sonorités torturées avec Among The Wolves, un titre où les claviers prennent une place plus importante en enveloppant les parties les plus calmes, mais on note que les leads et les cris sont plus virulents, donnant encore plus d’impact au contraste entre les différents riffs. Le morceau est également coupé par deux moments de son clair, le dernier laissant finalement Raise Empires exploser pour installer ses harmoniques glaciales qui encadrent un vocaliste totalement déchaîné qui donnera vie à un refrain incroyablement intense et fédérateur. Le solo propose également des parties plus vives, parfois influencées par un Heavy Metal épique qui colle parfaitement à l’atmosphère alors que c’est avec des éléments énigmatiques que Thorns Of Fire, le dernier morceau, ne débute. Ils resteront en permanence dans la rythmique, que ce soit en l’assombrissant ou en lui donnant des tonalités dissonantes, alimentant la dualité même lors de ce break en son clair central qui accueille des sonorités orientales avant que la saturation ne revienne en nous transporte lentement vers le silence, précédé de choeurs imposants.

On Thorns I Lay conserve sa place de valeur sûre de la scène Doom/Death tout en alimentant sa dualité viscérale. Les six titres d’On Thorns I Lay respectent une base commune, faite de tristesse et de fureur qui se répondent tout en créant leur propre identité.

95/100

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