Live Report : Pain + Ensiferum + Eleine + Ryujin – Machine du Moulin Rouge

En ce doux (non) mois d’Octobre, je reprends le chemin des salles obscures avec une date visiblement très attendue, qui réunit Pain, Ensiferum, Eleine et Ryujin (le nouveau nom de Gyze) sur une affiche haute en couleurs à la célèbre Machine du Moulin Rouge. Diversité et crise de headbang assurée made in Garmonbozia Inc. en ce dimanche !

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Le show débute donc avec les quatre samouraïs de Ryujin, qui s’avancent à l’heure dite devant un public relativement timide. Mais loin de se laisser effrayer par cette fosse assez peu fournie, le groupe va débuter un set très énergique, mené par les cris perçants de Ryuji (guitare/chant), accompagnés des choeurs d’Aruta (basse). Côté rythmique, Simon McKay (batterie) et Tsuyoshi Ikedo (guitare), bien que remplaçants live pour cette tournée, se déchaînent également pour offrir un assaut parfait et sublimé par de nombreuses parties lead. Les morceaux sont entraînants et servis par un quatuor plus que motivé qui n’hésite pas à remercier la foule ou à haranguer les premiers rangs, ce qui finira par se révéler payant, et qui continuera d’alimenter la motivation des membres, salués après (seulement) quatre titres par des poings levés et des acclamations.

Setlist: Asian Chaos – Eastern Spirits – Samurai Metal – Dragon Calling – Raijin & Fujin

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Changement d’ambiance avec l’arrivée d’Eleine et son Metal Gothique/Symphonique qui débute par une rythmique assez massive, à laquelle finira par s’ajouter la voix de Madeleine Liljestam (chant), qui monopolise les regards, avant de lâcher quelques “Salut Paris” entre deux titres. Côté instrumental, le groupe reste relativement efficace, proposant un mélange de rythmiques lourdes et de passages plus majestueux, parfois renforcés par les cris de Rikard Ekberg (guitare/chant) sous la rythmique tenue par Jesper Sunnhagen (batterie), Filip Stålberg (basse) et Victor Jonasson (guitare). Le groupe semble conquérir le coeur de quelques fans, qui remueront le crâne à l’unisson avec les riffs entraînants, et qui brandiront à nouveau le poing lorsque la vocaliste déclarera “We are united for music!”.

Setlist: Enemies – Never Forget – We Are Legion – War Das Alles – Blood in Their Eyes – Ava of Death – We Shall Remain – Death Incarnate

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On passe cette fois-ci à un gros morceau, le retour des Finlandais d’Ensiferum, qui ne vont pas attendre un seul instant pour amener leur fureur guerrière dans la salle. Si la setlist (que je m’étais spoilée) ne réserve aucune surprise, laissant les cinq musiciens menés par les cris de Petri Lindroos (guitare/chant) nous proposer une charge efficace à chaque instant. La très fédératrice In My Sword I Trust laissera Sami Hinkka (basse/chant) et Markus Toivonen (guitare/chant) haranguer une fosse extrêmement réactive, alors que c’est avec Run From the Crushing Tide que Pekka Montin (claviers/chant clair) se placera sur le devant, laissant Janne Parviainen (batterie) seul à l’arrière. Je n’en suis clairement pas à ma première rencontre avec le groupe, et je constate qu’ils n’ont rien perdu de leur énergie débordante et communicative, offrant des titres que tout le monde attend comme Twilight Tavern ou la dansante Two of Spades, qui clôturera le set du groupe avec une nuée d’acclamations bien méritée.

Setlist: Andromeda – In My Sword I Trust – Run From the Crushing Tide – For Sirens – Twilight Tavern – Heathen Horde – One Man Army – Lai Lai Hei – Two of Spades

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Dernier groupe à entrer sur scène, Pain fait son retour en France après six années d’absence, et le public est fin prêt à leur montrer à quel point le manque s’est fait sentir dès les premières notes de Let Me Out, où l’audience, déjà bien échauffée, se met à sautiller à la moindre occasion. Le groupe ne perd pas non plus une occasion pour headbanguer ou haranguer la fosse tout en offrant un son incroyablement efficace et maîtrisé ! L’écran géant derrière le groupe leur permet d’offrir un ajout visuel indéniable, notamment lors de Call Me Joakim Broden prend le relai de Peter Tägtgren (guitare/chant), pendant que Sebastian Tägtgren (batterie), Jonathan Olsson (basse) et Sebastian Svalland (guitare) offrent une rythmique de qualité. Les tonalités Industrial des suédois font mouche à chaque titre, et le set se rythme très naturellement entre les diverses interventions parfois humoristiques du frontman. “You wanna hear some new shit? Well my throat is shit so you’ll hear some old stuff” ironise-t-il par exemple, alors qu’encore une fois, les parties vocales sont parfaites, explorant la riche discographie de son projet. Les lumières sont également relativement clémentes, laissant le quatuor passer de l’ombre au feu des projecteurs en un rien de temps, osant même quelques originalités, comme Suicide Machine à une guitare, ou Have a Drink On Me en acoustique. On notera quelques tentatives de slam, et c’est après leur reprise de Gimme Shelter que le groupe partira de scène pour mieux revenir nous interpréter trois titres supplémentaires, dont la nouvelle Party in My Head, qui mettra à nouveau tout le monde d’accord : le groupe est fait pour la scène ! Il n’y a qu’en juger par les applaudissements récoltés !

Setlist: Let Me Out – End of the Line – Nailed to the Ground – The Great Pretender – Call Me – Walking on Glass – Revolution – Zombie Slam – Suicide Machine – Monkey Business – Coming Home – Have a Drink on Me – Same Old Song – It’s Only Them – Gimme Shelter (The Rolling Stones cover)
Rappel: Party in My Head – I’m Going In – Shut Your Mouth

Pain nous avait grandement manqué, mais le show du soir les pardonne allègrement. Si Ensiferum n’a pas pris de risque avec une setlist maîtrisée, on peut également en dire autant d’Eleine qui a visiblement convaincu quelques amateurs ce soir, alors que Ryujin a créé la surprise avec des sonorités plus dépaysantes, qui se sont également avérées payantes ! Merci à nouveau à Garmonbozia Inc. pour avoir permis à ce show d’avoir lieu !

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