Review 1938 : Endseeker – Global Worming

Endseeker est de retour avec la précision d’une horloge.

Depuis leur premier album en 2017, Lenny (chant, Devastator), Ben (guitare), Jury (guitare), Kummer (batterie) et Eggert (basse) sortent un album tous les deux ans. Global Worming, qui sort en 2023 chez Metal Blade Records, est le quatrième de la série.

Les allemands attaquent avec Global Worming, le titre éponyme, qui va immédiatement mettre tout le monde d’accord avec ses tonalités Old School ravageuses. On retrouve ce son si caractéristique des influences suédoises sous les hurlements rocailleux, laissant les leads proposer quelques passages plus dissonants tout comme sur Hell Is Here qui laissera les mélodies se lier à ses patterns accrocheurs. Les riffs restent efficaces en soutenant le solo hypnotique, puis ils deviennent plus majestueux avant de laisser Violence Is Gold nous charger à vive allure, couplant blast et riffs acérés sur les couplets, alors que les refrains se montrent étrangement accessibles et fédérateurs. Wheel of Torture nous autorise à souffler le temps de son introduction plus lente, que le vocaliste brise avant de se lier à la rythmique lancinante qui nous piétine lentement alors que C.B.V. fera renaître les quelques racines Crust que le groupe exploite pour donner à son Death Metal une énergie morbide, ainsi que quelques choeurs. Le groupe continue avec Terror, qui laisse un sample introductif inquiétant ouvrir la voie pour la violence, qui s’exprime autant via la rythmique abrasive que via les quelques pointes de folie dans les harmoniques, puis le final caverneux débouche sur Hanging Gardens, où les riffs donnent envie d’aller distribuer des coups dans une fosse. Le peu de parties plus calmes ne dureront pas, laissant les cinq musiciens nous provoquer avant qu’Our Life Only n’explose littéralement. Le titre est court, mais il sait parfaitement comment aller à l’essentiel avec des patterns agressifs et rapides d’abord, puis avec ce groove sale et sombre qui fera finalement place à Nemesis, un titre dont les premières notes intrigantes emplissent l’air avant d’être rejointes par une lourdeur pesante et oppressante, dans laquelle les musiciens parviennent à ajouter leur touche massive et parfois même mélodieuse.

La régularité d’Endseeker n’a d’égal que sa qualité. Les albums précédents m’avaient convaincu dès la première écoute, et Global Worming ne fait pas exception à la règle en proposant un mélange très rythmé de Death Metal Old School écrasant.

90/100

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