Live Report : Svalbard + Bones of Minerva – Backstage By The Mill

Le froid et la pluie ont élu domicile dans la capitale pour nous préparer à la seule date française des anglais Svalbard, venus présenter leur nouvel album en compagnie de Bones of Minerva, groupe qui m’est pour le moment encore inconnu, au O’Sullivans Backstage by the Mills.

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La fosse est largement clairsemée lorsque les quatre musiciennes de Bones of Minerva entrent en scène pour nous asséner un Post-Metal abrasif menée par la voix puissante d’Eustaquia (chant), qui nous étonnera par la facilité avec laquelle elle passe au chant clair tout en dansant autour de son pied de micro sous la rythmique aérienne mais explosive de Ruth (guitare), Chloé (basse) et Nerea (batterie). Les titres s’enchaînent sous des lumières épaisses, entrecoupés par quelques remerciements de la part des espagnoles, dont le jeu de scène est assez similaire à leur musique : progressif et relativement imprévisible. Qu’elle soit en train de hurler comme une banshee possédée et gesticulant ou assise au sol sous des notes planantes, la vocaliste attirera les regards, pendant que ses camarades explorent leurs influences, allant du Black Metal au Shoegaze. L’expérience se finira toutefois assez rapidement, et les applaudissements en disent long sur leur performance !

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Deuxième et déjà dernier groupe pour ce soir, c’est Svalbard que toute l’assemblée attend avec impatience. A l’heure dite, Serena Cherry (guitare/chant) s’avance entourée de ses camarades, et nous remercie immédiatement de notre présence avant de lancer le premier titre de la soirée qui va immédiatement emporter l’audience dans sa déferlante de rage, de mélancolie et de sons entêtants. A ses côtés, Liam Phelan (guitare/chant) place également ses cris déchirants tout en assurant une rythmique haletante avec Matt Francis (basse) et Mark Lilley (batterie) qui provoque quelques crises de headbang furieuses, que l’on retrouvera tout au long des dix morceaux, chacun décrits comme “fucking depressed” par la vocaliste. “It’s absolutely fantastic to be back” nous confiera-t-elle entre deux morceaux, profitant de ce moment pour reprendre son souffle et ajuster son accordage avant de laisser la musique posséder les quatre anglais à nouveau, les faisant remuer en permanence sous des lumières absolument chaotiques, mais qui collent finalement bien à leurs compositions torturées. La chanteuse dédiera même l’un des titres à Mitch, un spectateur américain dont c’est l’anniversaire, et qui sera célébré par le traditionnel chant avant de laisser de nouveau place aux influences allant du Post-Hardcore bagarreur à un Black Metal oppressant. Et il semblerait que la fosse ait été motivée par un “You are easily the loudest crowd!” de la part de la vocaliste, puisque c’est avec Eternal Spirits, le dernier morceau de la soirée, que quelques excités se sont mis à mosher de manière totalement désordonnée, provoquant bien évidemment quelques coups à droite et à gauche, mais rien ne pourra gâcher les derniers instants du show, qui se finira avec Liam, Serena et Matt volant au dessus du public pour célébrer la dernière date européenne avant le retour du groupe en Angleterre !

Setlist: Open Wound – Disparity – Faking It – Throw Your Heart Away – Lights Out – The Currency of Beauty – Click Bait – To Wilt Beneath the Weight – Grayscale – Eternal Spirits

Je pensais connaître Svalbard du fait de mes deux expériences en festival, mais un show en salle est une toute autre expérience au moins aussi qualitative ! Mention également aux ex-inconnues de Bones of Minerva, qui se sont très bien défendues avec un mélange certes moins accessible, mais tout aussi intense à leur façon. Merci enfin à Garmonbozia Inc. pour l’organisation de cette date, qui aurait mérité un sold-out sans aucune hésitation !

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