Live Report : Blind Guardian + Dawn of Extinction – Elysée Montmartre

Le dimanche soir est souvent synonyme de repos, de détente et de calme, mais c’est avec la légende allemande Blind Guardian que j’ai choisi d’occuper le mien ! Accompagnés par la jeune formation espagnole Dawn of Extinction, le groupe a décidé de revenir pour deux dates en salle, chose qu’ils n’avaient pas faite depuis 2015 ! Inratable donc, et ce grâce à Garmonbozia Inc., qui réalise un sold-out sur cette date !

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A l’heure promise, les quatre membres de Dawn of Extinction s’avancent sur scène, se placent sous des lumières vives, et commencent leur set avec des influences Thrash/Metalcore énergiques. Malgré l’énergie évidente des musiciens, qui maîtrisent sans aucun doute leur instrument, les lumières fixes vont rendre le show un peu mou, alors que les quatre gaillards menés par Cristian Juárez (chant/guitare) se démènent pour haranguer une fosse calme mais attentive. A ses côtés, Daniel Juárez (guitare/choeurs) et Marcos Morales (basse/choeurs) headbanguent, se mettent en avant et grimacent même en jouant leurs parties sous les frappes d’Alexis Gálvez (batterie), et la bonne humeur du combo finira par se propager timidement. “Thanks you so much for supporting us!” lâchera le vocaliste entre deux titres, avant d’enchaîner avec le suivant qui garde la même énergie. On notera l’annonce d’une balade, joyeusement nommée Motherfucker, qui n’a rien à envier à ses prédécesseurs niveau violence, puis le chanteur nous imposera une règle simple pour rythmer le dernier titre : “You can’t stop moving and screaming!”. La fosse s’exécutera, toujours assez timidement, mais leur départ est applaudi et tout le monde semble ravi de la prestation !

Setlist: Behind the Mirror – The fall of the human race – Everything shall burn – The heresy – Motherfucker – Decadence – Apocalypse

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La scène est réaménagée pour l’arrivée tant attendue de Blind Guardian, dont l’entrée en scène est plus qu’acclamée par la salle entière. Hansi Kürsch (chant) n’aura aucun mal à fédérer la fosse entre deux parties vocales incroyablement puissantes, laissant André Olbrich et Marcus Siepen (guitares) arpenter la scène sous les yeux émerveillés des premiers rangs. En arrière-plan, Frederik Ehmke (batterie), Michael Schüren (claviers) et Johan van Stratum (basse) tiendront leur position, assurant des envolées épiques que l’assemblée suivra, que ce soit en chantant, headbanguant ou en rentrant joyeusement dans son voisin. Entre deux titres, le frontman ne se prive pas de communiquer, remerciant le public avec par exemple un “We are so delighted to be back here!”, ou en plaçant une pointe d’humour avant de laisser à nouveau la musique nous emporter dans leur univers fantastique. Comme il le souligne, la prestance de la salle colle parfaitement à l’ambiance des morceaux, et “the most beautiful venue we’ve been playing” s’enchante régulièrement grâce aux harmoniques épiques du groupe, qui nous offre un show relativement équilibré et qui pioche dans toute sa discographie. Le dernier album, The God Machine, n’est évidemment pas oublié, mais on retrouve des titres intemporels assez tôt, tels que Nightfall ou The Bard’s Song, qui sera interprété à deux guitares acoustiques, nous laissant apprécier la justesse de la mélodie ainsi que l’intensité de la voix. Le groupe fera, comme il est de coutume, semblant de partir pour mieux revenir sur scène, lançant alors une dernière vague de titres connus et attendus, tels que la fantastique Lord of the Rings, la fédératrice Valhalla, reprise par une foule conquise, ou encore Mirror Mirror, qui clôturera la soirée avec un wall of death suivi par une nuée de slammeurs, puis les évidentes acclamations que le groupe a durement gagnées !

Setlist: Imaginations From the Other Side – Blood of the Elves – Nightfall – The Script for My Requiem – Violent Shadows – Skalds and Shadows – Time Stands Still (At the Iron Hill) – Secrets of the American Gods – The Bard’s Song – In the Forest – Deliver Us From Evil – Traveler in Time
Rappel : Sacred Worlds – Lord of the Rings – Valhalla – Mirror Mirror

Même si j’avais déjà vu Blind Guardian en festival, l’expérience en salle est toute autre, et je peux vous assurer que la réputation du groupe est loin d’être usurpée ! Les allemands ont proposé ce soir un show d’une rare perfection, précédés par la fougue de Dawn of Extinction, qui se sont également donnés à fond pour assurer une ouverture énergique. Merci aux groupes, et merci également à Garmonbozia Inc. pour l’organisation de cette soirée mémorable !

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