Review 1947 : Carnation – Cursed Mortality

Carnation est fier d’annoncer son nouvel album.

Pour leurs dix ans, Simon Duson (chant, ex-Prematory), Yarne Heylen (basse), Jonathan Verstrepen (guitare, ex-Incinerate) et Bert Vervoort (guitare, ex-Warbeast Remains) et Vincent Verstrepen (batterie, ex-Hämmerhead) continuent leur collaboration avec Season of Mist et dévoilent Cursed Mortality, leur troisième album.

Les cinq musiciens démarrent avec Herald of Demise, une première composition d’abord assez inquiétante qui ne tardera pas à dévoiler ses riffs Old School agressifs et accrocheurs au sein desquels on retrouve quelques leads d’Andy Larocque (King Diamond), apportant une touche épique. Le groupe conserve son approche abrasive avec Maruta, le titre suivant, qui laisse ses patterns énergiques rencontrer des parties de blast et une rythmique imposante sous les hurlements déchaînés et les harmoniques criardes, également présentées par Metropolis et son atmosphère chaotique. L’oppression et la lourdeur s’associent à la perfection avec cette base de Death Metal brute qui nous mène à la mélancolie de Replicant où un chant clair surprenamment intense nous y attend avant de laisser la rage s’exprimer à nouveau grâce à une certaine lenteur pesante. Dutroux prend la suite, non sans rappeler l’affaire criminelle du même nom qui a secoué la Belgique il y a une vingtaine d’années, laissant des riffs malsains et saccadés nous écraser avant d’accélérer sur le final qui mène à Submerged in Deafening Silence et son introduction légèrement plus calme. Même si certains passages sont plus lents, ils restent étouffants grâce aux leads dissonants qui prennent vie sur la rythmique infernale et puissante, puis Cycle of Suffering renoue avec des éléments plus vifs. On retrouve à nouveau les leads inquiétants qui rampent dans la fureur omniprésente, puis c’est avec une introduction apaisante et intrigante que Cursed Mortality, le titre éponyme, ne débute en incluant des claviers étranges, suivis par le chant clair qui nous mène à la saturation explosive de cette longue composition contrastée, refermant ainsi l’album en exposant la nouvelle noirceur du groupe.

Carnation a évolué depuis ses débuts. D’un Death Metal aux influences suédoises évidentes, le groupe propose sur Cursed Mortality des compositions réfléchies qui osent s’aventurer hors de leur efficacité habituelle. Une belle prise de risques.

95/100

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