Review 1964 : Autopsy – Ashes, Organs, Blood And Crypts

Il n’a même pas fallu un an à Autopsy pour revenir.

Alors que leur neuvième album a confirmé l’an dernier la puissance et la réputation du légendaire groupe américain, Chris Reifert (batterie/chant, Static Abyss, Siege of Power, ex-Death), Eric Cutler (guitare/chant, Necrosic, ex-House by the Cemetary), Danny Coralles (guitare, ex-Abscess) et Greg Wilkinson (basse, Brainoil, Deathgrave, Static Abyss, ex-Laudanum) reviennent déjà avec Ashes, Organs, Blood And Crypts, leur dixième album, qui sort chez Peaceville Records

Le groupe attaque immédiatement avec le son furieux de Rabid Funeral, qui laisse les riffs tranchants se mêler au blast efficace tout en incluant quelques moments de folie, que ce soit sur les guitares ou dans le chant morbide. Le son ralentit pour créer un final oppressant avant de laisser la courte Throatsaw déferler à toute allure en nous lacérant grâce à une rythmique énergique et des influences Old School assumées. La lenteur inquiétante refait surface sur No Mortal Left Alive, une composition qui place quelques parties plus rapides dans une vague de dissonance sombre, créant un contraste avec cette base rythmique presque enjouée qui va à nouveau devenir plus lancinante avant que Well of Entrails ne dévoile des tonalités majestueuses. Les racines Doom sont très présentes sur la première partie du titre avant de finalement laisser le Death Metal s’exprimer avec l’explosion ravageuse, puis de changer totalement avec Ashes, Organs, Blood and Crypts, le titre éponyme, et ses harmoniques entêtantes. La puissance brute n’est jamais loin avec les musiciens, mais le morceau se terminera sur un son clair apaisant, suivi par Bones To The Wolves qui revient immédiatement ajouter la touche sinistre avec ses leads tranchants et survoltés. On retrouvera une touche légèrement plus mélodieuse sur Marrow Fiend, le titre suivant, ainsi qu’une rythmique accrocheuse qui accélère et freine très naturellement tout en restant assez accessible, alors que Toxic Death Fuk se montre très rapidement plus abrasive et saccadée, laissant le groupe intégrer des leads agressifs et criards. Lobotomising Gods fera une fois de plus ralentir les musiciens pour créer une ambiance pesante, mais les riffs furieux ne sont jamais bien loin pour continuer de nous matraquer tout comme sur Death Is The Answer qui démarre avec cette approche agressive, et ne la quittera que pour laisser la deuxième partie du titre nous écraser. Le final s’enflamme à nouveau, puis Coagulation se pare d’influences Heavy intéressantes, que le groupe combine à ses sonorités agressives, peu importe la vitesse, pour clore l’album.

Avec un retour si rapide, on aurait pu craindre le pire. Mais il ne faut pas oublier que l’on parle d’Autopsy, et de leur efficacité légendaire ! Ashes, Organs, Blood And Crypts n’a rien à envier à ses prédécesseurs, et il va vous écraser.

90/100

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