Review 1973 : NecroticGoreBeast – Repugnant

NecroticGoreBeast sévit toujours.

Depuis 2017 au Canada, John Mayer (chant, The Outborn), Alexandre Brochu (basse, The Outborn), JP Bouchard (batterie, Morningless, ex-Bookakee, ex-Necronomicon) et Michael Chamberland (guitare, Soiled by Blood) ne jurent que par la violence. En 2023, ils annoncent la sortie de Repugnant, leur troisième album, chez Comatose Music.

Repugnant, le titre éponyme, débute avec un sample inquiétant. La voix semble effrayée, et elle sera rapidement écrasée par les premiers riffs massifs du groupe, qui s’inscrivent dans cette approche Slam/Brutal Death faite de moshparts entrecoupée de parties dissonantes, tout comme Unsedated Face Removal et sa rythmique saccadée. Le son massif appelle au break à chaque instant pendant que le vocaliste rugit avant de partager sa place avec Matt McGachy (Cryptopsy) sur Consensual Castration, rendant évidemment le morceau encore plus brutal grâce à l’alternance des hurlements avant de continuer sur Self-Inflicted Cerebral Edema et ses accents Old School grâce aux harmoniques criardes que le groupe utilise régulièrement. La rage du groupe s’apaise très légèrement sur la première partie de Gouged Eye Copulation, mais elle s’enflamme à nouveau pour revenir au son que l’on connaît, tout comme sur Masturbated to Death où les quatre musiciens accueillent Jonathan Huber (Bludgeoned, ex-Pathology, ex-I, Detest, ex-I Declare War) pour renforcer la puissance vocale, qui devient véritablement dévastatrice. Le titre s’enfonce lentement dans l’obscurité avant d’en ressortir sur Nail Clipper Circumcision, une composition dont l’introduction semblerait presque mélodieuse à côté de la rythmique écrasante qui suit et qui nous moleste régulièrement jusqu’à ce que Ruptured Priapism ne prenne le relai avec des riffs tout aussi agressifs que les précédents, que ce soit à pleine vitesse ou à une allure plus modérée. Le groupe nous autorise un instant pour respirer avec Phlebotomized, qui débute assez lentement avant de reprendre son rythme de croisière grâce à un blast particulièrement efficace, puis c’est avec Frozen Feces Evisceration, le titre le plus court, que le groupe ajoute quelques pointes de technicité pour clore l’album.

La violence est le seul et unique moyen d’expression pour NecroticGoreBeast, le groupe nous l’a fait comprendre par le passé, et il continue avec Repugnant. Rien de révolutionnaire dans leur approche, seulement de l’efficacité brute.

85/100

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