Review 1975 : Temple of Scorn – Funeral Altar Epiphanies

Rejoignez le culte de Temple of Scorn.

Après un premier EP indépendant en 2021, le groupe danois composé de Simon P. Katborg (chant, Horned Almighty, ex-Exmortem), Svend E. Karlsson (guitare, Baest, Kampvogn), Flemming C. Lund (guitare, The Arcane Order, live for Volbeat), Bjørn Jensen (basse, Bloodgutter, Dawn of Demise) and Jacques Hauge (batterie, Horned Almighty, Sylvatica) signe chez Transcending Obscurity Records pour dévoiler Funeral Altar Epiphanies, son premier album.

Notre premier contact avec la cérémonie obscure est Subsequent Mass, une introduction qui laisse l’inquiétude croître jusqu’à ce qu’une corne de brume annonce l’arrivée de la violence sur Burden of Decline et ses racines Death Metal sombres. Blast et riffs dissonants donnent naissance à des parties vocales massives pendant que l’oppression se répand dans l’air, que ce soit sur la rythmique rapide ou les passages plus lents que le groupe utilise pour nous autoriser à respirer, puis Begotten by the Envenomed vient nous piétiner à son tour grâce à des patterns efficaces. On retrouve quelques harmoniques dérangeantes dans les moments les plus étouffants avant que le groupe ne charge à nouveau, proposant même quelques ambiances majestueuses avant de nous exposer à Icons of Demonic Virtues et à ses notes aériennes mais toujours très pesantes. Le titre reste assez court, ne laissant au groupe d’autre choix que de déverser rapidement toute sa noirceur jusqu’à ce que Portals to Dystopia n’impose sa propre terreur glaciale, où quelques leads inquiétants attendent patiemment leur tour. Les différentes vagues plus virulentes brisent sans mal les moments les plus lancinants, puis le son s’éteint lentement pour faire place à Funeral Altar Epiphanies, l’imposant titre éponyme, qui dévoile immédiatement sa mélancolie, régulièrement effacée par une rythmique pesante. La composition semble engluée malgré les quelques parties de double pédale, mais elle va finalement accélérer d’un coup vers son centre et nous mener à Wretched Inner Sanctum, dont la férocité immédiate va plaire aux amateurs des sonorités les plus brutes. L’atmosphère reste étouffante sur ce morceau, mais elle ne sera pas plus légère sur Burning Palace of Wisdom, refermant l’album avec une approche relativement Old School, mêlant ses patterns saccadés à des riffs brumeux et des hurlements fantomatiques qui hantent la rythmique.

Temple of Scorn manie parfaitement l’oppression et la noirceur pour forger ses rythmiques étouffantes. Lenteur et dissonance sont de mise sur Funeral Altar Epiphanies, faisant de l’album un véritable nuage pesant dont on ne ressort pas indemne.

80/100

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