Review 1986 : Frozen Wreath – Mea Culpa

Frozen Wreath célèbre son deuxième album.

Deux années après le précédent, les musiciens hongrois Roland Neubauer (chant, Witcher, Vrag) et Zoltán Szele (instruments, De Profundis) dévoilent Mea Culpa, chez Filosofem Records.

L’album débute avec Az én vétkem, une composition sombre à l’ambiance relativement mélancolique, qui va laisser le groupe injecter des influences Pagan/Folk majestueuses à une base solide d’où les hurlements émergent de temps à autre. Une accalmie entêtante vient ralentir la marche du groupe, qui reprendra avant d’adopter des patterns martiaux sur Megrepedt vályogfalak, le titre suivant, qui n’oublie pas de nous dévoiler des claviers imposants pour accompagner la dissonance. L’atmosphère semble devenir plus douce, notamment à partir du milieu du morceau, et cette quiétude se propagea jusqu’au final, qui débouche sur l’inquiétante Vénül? kezek et ses touches plus agressives qui se reflètent également dans la froideur des leads, contrastés par les éléments Pagan apaisants. Le break en son clair apparaît également comme un moment de recueillement, chose confirmée par la voix samplée annonciatrice du retour de la fureur pour un long moment avant de passer à Szabadíts meg a gonosztól, où des tonalités plus lumineuses s’élèvent des claviers. La composition s’ancre sur des rythmes changeants bourrés d’accélérations et de samples enchanteurs, mais on retrouvera également des parties beaucoup plus Old School et énergiques que le groupe utilise pour nous mener à Az atya, a fiú… et ses riffs hypnotiques, parfois même doublés de choeurs occultes. Quelques passages plus doux se dressent également sur notre chemin, renforçant la noirceur des moments intenses emplis des cris déchirants, puis Nem felejtek mêle habilement orchestrations mélancoliques avec une approche sauvage et effrénée. La composition est relativement courte, comparée aux autres, mais elle est sait parfaitement gérer son rythme pour faire de sa progression un moment captivant avant que la longue Búcsúlevél ne vienne mettre fin à l’album avec sa rythmique obsédante qui infuse ses influences nostalgiques avec une montée croissante de violence, avant de laisser le break faire revivre lourdeur et riffs réguliers jusqu’à la fin.

Les racines ne manquent pas chez Frozen Wreath. Entre mélancolie, noirceur, éléments Pagan ou mystiques, le duo use de toute ses sources pour faire de Mea Culpa un album riche qui s’écoute facilement, malgré ses touches Old School évidentes.

80/100

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