Review 1998 : Progeny of Sun – Throne of Desolation

Progeny of Sun prend part au tournoi.

Créé en 2017 en Finlande, et après avoir sorti deux EPs chez Inverse Records, le groupe composé de Niko Aromaa (chant, Dark Archive, Skofnung), Jaakko Hautamäki (guitare), Joni Kiviniemi (guitare),  Tuomo Tolkki (basse) et Juha Peura (batterie) sort enfin son premier album, Throne of Desolation.

L’album débute immédiatement avec Forged by the Devil, où blast et riffs vifs rencontrent des parties vocales viscérales. Le titre est court, mais il suffit à mettre en appétit pour les harmoniques tranchantes de Damsel, une composition qui place des éléments dissonants lors des moments lents, mais également un son clair enchanteur pour créer un contraste avec la fureur habituelle, laissant le vocaliste nous hypnotiser alors que la saturation revient peu à peu. Elle finira par relâcher les hurlements, donnant à ce passage lancinant une toute autre saveur avant qu’Heartless Dome ne dévoile des riffs énergiques et saccadés qui collent parfaitement à l’ambiance oppressante et qui ralentit naturellement pour devenir plus entraînante. Le groupe enchaîne avec Caldera, un autre morceau assez court qui débute dans la rage, et bien qu’un break intrigant se présente, il restera axé sur des sonorités Old School agressives tout comme False Radiance, le titre suivant, qui couple une rythmique efficace avec des leads malsains, qui ouvrent la porte à une atmosphère inquiétante. Les musiciens reviennent à la lourdeur avec Dweller, un titre où les orchestrations jouent un rôle primordial dans l’approche imposante, complétée par des mélodies entêtantes. Je pensais le titre fini avec cette pointe de douceur, mais le groupe revient après deux coups de cymbale nous terrifier, puis c’est avec Coward et ses patterns motivants que l’album se poursuit, laissant les influences Black et Death s’entrechoquer pour créer des sonorités acérées. On retrouve une ambiance étouffante avec Invasion et son atmosphère pesante forgée par des guitares obsédantes qui répondent à une base rythmique plutôt froide pendant que le chanteur se déchaîne littéralement, nous menant à la déferlante de Courier qui prend immédiatement la suite en couplant des passages virulents avec des éléments presque mystiques intrigants, notamment lors des parties de voix claire. Le final nous laissera reprendre notre souffle, mais Restoration redémarre la machine à base de riffs effrénés et de guitares déchirantes avant de devenir plus imposant puis de revenir à ses racines agressives, alors que Human Disposal Site commence avec un son relativement lent, mais qui sera vite accrocheur. Le final devient beaucoup plus sombre grâce à la voix claire, puis c’est avec la très longue War of the Ages que l’album prendra fin, permettant au groupe d’explorer l’intégralité de ses influences, allant de la lourdeur à la fureur, en passant par la mélancolie, la terreur et l’oppression, alternant saturation et parties aériennes.

Progeny of Sun s’inspire des scènes Black et Death Metal pour créer un mélange unique et surprenant qui allie rage et mélodies apaisantes. Throne of Desolation nous dépeint un paysage incroyablement sombre, dont les acteurs sont en permanence en mouvement.

85/100

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