Review 2001 : Convocation – No Dawn For The Caliginous Night

Répondez à l’appel de Convocation.

Pour célébrer leurs dix années d’existence, le duo Finlandais LL (tous instruments, Desolate Shrine, Ordinance, Pestilent Hex) et MN (chant, Waste of Space Orchestra, ex-Candy Cane, ex-Dark Buddha Rising) sort No Dawn For The Caliginous Night, son troisième album, chez Everlasting Spew Records.

Le groupe est épaulé par les voix de Natalie Koskinen (Shape of Despair, The Abbey), Niko Matilainen (Corpsessed), Jason Netherton (Misery Index, ex-Dying Fetus), Samantha Schuldiner (Ferum, ex-God Disease) et le violoncelle d’Antti Poutanen (Church of the Dead, Devenial Verdict, ex-Hooded Menace).

Graveless Yet Dead commence par nous dévoiler ses riffs imposants complétés par des orchestrations majestueuses, qui créent immédiatement un contraste addictif avec les hurlements caverneux. La lenteur du son permet au groupe de placer des mélodies lancinantes ou des choeurs très aériens qui soulignent encore plus la noirceur de cet océan de mélancolie qui se mêle aux tonalités les plus abyssales en nous transportant jusqu’à Atychiphobia, une composition légèrement plus vive, mais également plus inquiétante grâce à des leads persistants. On retrouvera également quelques voix terrifiantes en arrière-plan, comme ce cri qui nous glace le sang avant de laisser le growl dominer sur le reste du morceau tout en s’enfonçant à nouveau dans la noirceur jusqu’à un final plus doux, suivi par Between Aether and Land qui offre un espace d’expression à des claviers apaisants et très lumineux. La saturation finira par les rejoindre, mais le “court” titre reste relativement calme et entêtant, bien que l’intensité croît doucement avant de replonger dans les ténèbres de Lepers and Derelicts, qui débute par une quiétude malsaine avant de s’enflammer à nouveau. La rythmique impénétrable progresse à allure modérée entre les rugissements et les guitares mornes, les choeurs chaleureux et la dissonance glaciale, mais c’est avec la terreur que le titre prend fin, nous menant à Procession où la narratrice prend une place plus importante au début, puis elle laissera le vocaliste mener cette danse lancinante entre les harmoniques désespérées qu’il renforce à la puissance de ses cris intenses, avant que le final ne nous libère de son étreinte.

L’approche sombre et mélancolique de Convocation est toujours aussi efficace. Si le duo sait parfaitement manier les éléments les plus sombres et imposants, No Dawn For The Caliginous Night sait aussi s’imposer par la présence de ses invités.

85/100

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