Review 2018 : Horoh – Aberration

Le Death Metal vit plus fort grâce à Horoh.

Créé par le multi-instrumentiste français J. (1789, Invicta Miseria, Mortiga, Tattva, ex-Infero Lasta), le projet dévoile un premier EP indépendant en 2021, puis il s’associe au label Crypt of Dr. Gore pour annoncer Aberration, son premier album.

Tout dans ce disque sent l’Old School, du son à l’artwork gore réalisé par Seb Mocky, en passant par le label qui est à l’origine un webzine. Le musicien nous livre ici neuf titres faits de blast, de patterns accrocheurs, de riffs gras et de hurlements caverneux, soit à peine moins d’une demie-heure où les tonalités des années 90 sont mises à l’honneur. Les plus aguerris auront tôt fait de reconnaître les inspirations de cet album, qui se puisent à la fois dans la scène américaine que dans l’univers de Warhammer, puisque c’est le peuple des Skavens qui est évoqué dans Aberration. On constate par exemple des parties plus lentes et pesantes sur Gory Rampage, un premier morceau assez court qui crée un groove entêtant avant que Death Tale ne dévoile des sonorités légèrement plus sombres qui collent parfaitement à l’approche très régulière doublée de leads chaotiques. Guru’s Legacy propose un rythme plus énergique, que le musicien ne se prive pas pour alourdir de temps à autres, puis c’est à nouveau avec des éléments plus vifs que Slaves of Suffering  nous montre toute son efficacité. L’agressivité redescend à peine lors des harmoniques lancinantes qui nous mènent à Survivors où le son devient rapidement étouffant entre les frappes oppressantes, puis c’est en compagnie de Seb Mocky au chant que J. s’abandonne ouvertement à la sauvagerie sur Devour the Saviour et sa rythmique effrénée couverte de blast, puis de quelques grognements morbides. On revient sur un rythme plus lent avec Vermine’s Feast, piochant dans les racines Death/Doom tout en nous inondant de parties lead hypnotiques vers la fin, alors que Devastation place des riffs saccadés pour accompagner les éruptions vocales furieuses. L’album prend fin avec Aberration, qui s’autorisera quelques samples mystiques au début et à la fin du morceau, encadrant la violence pure.

Avec Aberration, Horoh rend hommage au Death Metal Américain des années 90, qu’il soit Brutal ou teinté de Doom. L’album est un peu court, mais il s’écoute très facilement, et propose plusieurs aspects de violence, tous maîtrisés !

75/100

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