Review 2049 : Upon Stone – Dead Mother Moon

2024 est l’année du premier album pour Upon Stone.

Créé en 2021 aux Etats-Unis, le groupe regroupant Xavier (basse/chant), Ronny (guitare, Vaelmyst), Wyatt (guitare, Vaelmyst) et Gage (batterie) sort un premier EP la même année, puis signe avec Century Media Records pour annoncer Dead Mother Moon.

L’album débute sur les chapeaux de roue avec Dead Mother Moon, le titre éponyme, qui propose un son Old School dévastateur, que ce soit au niveau de l’instrumentale ravageuse ou des vociférations furieuses. On retrouve la touche suédoise saccadée et accrocheuse du Death Mélodique que le groupe joue parfois à pleine vitesse, mais également un moment plus calme et aérien qui nous mène au final entêtant puis à Onyx Through the Heart qui reprend immédiatement les harmoniques glaciales et le blast énergique. Le titre s’inspire très ouvertement de la violence des années 90 qui sévissait à Göteborg en les magnifiant grâce à une maîtrise des leads sanglants tout comme sur My Destiny A Weapon qui nous entraîne sans mal dans sa charge faite de blast, de riffs acérés et de hurlements déchaînés qui prendra fin grâce à des claviers apaisants. Le groupe enchaîne avec Dusk Sang Fairest et ses sonorités planantes beaucoup plus douces que les titres précédents qui s’ancrent dans une intense mélancolie avant d’exploser suite au break acoustique pour rejoindre la fureur avant que Paradise Failed ne prenne la suite, s’inspirant toujours de leur héritage glacial que les plus aguerris reconnaîtront sans mal, tout en accueillant Brian Fair (Shadows Fall). Nocturnalism nous offre un moment de répit bien mérité grâce à sa quiétude lancinante, mais le groupe revient rapidement à la saturation avec To Seek and Follow the Call of Lions qui couple à nouveau tous les éléments les plus virulents sans oublier d’y inclure des mélodies cinglantes qui planent aisément entre la double pédale et les parties vocales puissantes. Le groupe enchaîne avec The Lantern, une composition assez rythmée qui n’hésite pas à laisser rage et quiétude se côtoyer pour se renforcer mutuellement, puis le son s’éteint progressivement pour laisser Dig Up Her Bones, titre culte du groupe d’Horror Punk Misfits, refermer l’album avec une touche énergique que le groupe adopte très facilement, ajoutant quelques choeurs bruts à ses riffs vifs.

Upon Stone connaît ses classiques, c’est une certitude. Les amateurs des mélodies suédoises seront ravis avec Dead Mother Moon, qui fait donne une seconde jeunesse au Death Mélodique, mais attention tout de même à ne pas en être trop proche.

85/100

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Quelques questions à Xavier, chanteur et bassiste du groupe américain de Death Metal Mélodique Upon Stone.

Bonjour et tout d’abord, merci beaucoup de m’accorder de ton temps ! Comment présenterais-tu le groupe Upon Stone sans utiliser les étiquettes musicales habituelles, telles que « Melodic Death Metal » ?
Xavier (chant/basse) : Upon Stone est un groupe qui valorise l’authenticité et l’attention aux détails avant tout. Nous nous concentrons sur la mission originale du groupe, qui est d’honorer le passé tout en regardant vers l’avenir.

Comment associes-tu personnellement le nom Upon Stone à l’identité musicale du groupe ?
Xavier : Le mysticisme et un état d’esprit ésotérique général sont les sources d’inspiration du groupe, tant au niveau de l’esthétique que des paroles. Le terme Upon Stone évoque des images de rituel, de force et de permanence qui sont toutes importantes et reflètent ce que nous sommes en tant que groupe.

Le nouvel album du groupe, Dead Mother Moon, vient de sortir. Quels sont les retours ?
Xavier : Les réactions ont été absolument géniales. Il semble que les auditeurs soient aussi excités à l’idée de l’écouter que nous l’étions à l’idée de le faire. L’objectif du groupe d’honorer le Death Metal Mélodique des années 90 est complètement compris par tous ceux qui l’ont apprécié jusqu’à présent et il semble que les gens avaient envie que ce son se fasse connaître à nouveau.

Comment résumerais-tu l’identité de Dead Mother Moon en trois mots ?
Xavier : Sombre, implacable, authentique.

Comment s’est déroulé le processus de création de Dead Mother Moon ? As-tu remarqué des changements par rapport au premier EP, Where Wild Sorrows Grow ?
Xavier : Depuis le premier jour de ce groupe, les objectifs et les ambitions ont toujours été clairs et précis, et avec l’écriture de Dead Mother Moon, ces objectifs sont devenus encore plus forts. Après avoir passé la première année du groupe à explorer notre alchimie en tant que groupe, le matériel et la vision globale sont devenus plus clairs aussi. Je pense que le contenu de Dead Mother Moon est un excellent exemple de notre relation de travail en tant que groupe et qu’elle continue à se développer et à s’épanouir.

Les racines du groupe sont évidemment ancrées dans la scène Death Metal Mélodique Suédoise. Comment avez-vous découvert ce genre et comment avez-vous appris à maîtriser ce son particulier ?
Xavier : Nous avons tous découvert ce son il y a de nombreuses années, alors que nous étions adolescents, grâce aux dieux du genre que sont At The Gates, les débuts d’In Flames et Dissection, et depuis le moment où nous l’avons entendu, nous n’avons jamais cessé d’en être obsédés. Je pense que lorsque vous passez autant de temps avec un type de son et de style spécifique ancré dans votre ADN, il devient une partie de ce que vous êtes, et nous sommes excités et reconnaissants de nous tailler notre propre coin d’un son aussi légendaire. C’est un privilège et un devoir que nous ne prenons pas à la légère et nous avons l’intention de le faire au mieux de nos capacités.

Quel a été le principal défi lors de la création de Dead Mother Moon ?
Xavier : La création de l’album s’est déroulée sans problème. Je pense que les plus grands défis sont ceux que nous nous sommes imposés pour maintenir un haut niveau de qualité sur l’ensemble de l’album. Une politique stricte sans remplissage et sans compromis. Je pense que nous avons atteint cet objectif et nous sommes fiers et enthousiastes du résultat.

As-tu une chanson préférée sur cet album ? Ou peut-être la plus difficile à réaliser pour l’album ?
Xavier : Je peux dire sans me tromper que notre chanson préférée est The Lantern. Elle a été spécifiquement écrite pour être la fin de l’album et raconte une histoire de mort et de renaissance à la fois sur le plan musical et sur le plan des paroles. C’est de loin la chanson la plus ambitieuse que nous ayons écrite et nous avons l’intention de porter cette même ambition dans nos futurs morceaux.

Penses-tu t’être amélioré en tant que musicien et compositeur avec ce nouvel album ?
Xavier : Je pense que nous nous sommes tous surpassés musicalement sur cet album et je crois que cela se voit. Non pas pour jouer les parties les plus folles possibles, mais pour savoir quand se calmer et servir la chanson. Le sujet et les paroles de l’album sont profondément personnels et il a fallu beaucoup de concentration pour les mettre en œuvre de manière parfaite. Je peux dire sans me tromper que nous sommes tous satisfaits de nous-mêmes et de nos performances. 

C’était ma dernière question, alors merci à nouveau de m’avoir accordé de ton temps et pour ta musique, je te laisse les mots de la fin !
Xavier : Merci à tous d’avoir écouté l’album et de nous avoir fait part de vos impressions. Ce n’est que le début. HAIL AND KILL !

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