Review 2054 : Kalt Vindur – Magna Mater

Kalt Vindur marque 2024 avec son troisième album.

Créé et mené depuis 2015 par Artur Szydlo (guitare) en Pologne, le groupe peut compter sur Szymon Hadala (basse), Wojciech Kozub (chant), Marcin Borula (guitare) et Rafal Chruscicki (batterie, Salceson X, Wesele) pour la sortie de Magna Mater chez The Circle Music.

Ils ont été aidés par Krzysztof Kokosinski et Cadit Nebula Silvam (Mysthicon) aux claviers, ainsi qu’Andrzej Czujko (Karpathian Relict) et Xakhariash (Maniacal Miscreation) pour certaines pistes.

L’album débute dans la lenteur inquiétante de Magna Mater, le titre éponyme, qui finira par s’enflammer pour laisser ses racines Black Metal majestueuses et les parties vocales furieuses apparaître. Des mélodies lancinantes se joignent à la base massive qui s’apaise au milieu du morceau avant d’exploser à nouveau, laissant finalement la douceur nous mener à Zywioly, qui se montre immédiatement imposante grâce à un son brut. Le blast donne à la rythmique son énergie viscérale, contrastée par les harmoniques planantes qui s’intègrent habilement aux influences Progressive que le groupe développe conjointement à sa violence sombre, mais la composition est relativement courte, et Agonizing Luminosity prend sans attendre le relai en déployant un mélange similaire et tout aussi captivant. Les quelques passages plus doux qui rythment la rage sont parfaitement gérés et naturels, tout comme les éruptions qui les suivent et qui nous guident jusqu’aux choeurs inattendus de Bless Us, qui proposent une touche de mystère avant de révéler toute sa fureur sur un rythme hypnotique. Les leads torturés nous transportent à l’entêtante Possessed by Lunacy qui n’hésite pas à placer des touches plus aériennes dans ses guitares malsaines tout en conservant une approche travaillée et parfois plus agressive, notamment au niveau de la batterie, tout comme sur Visions of Purification qui démarre avec des éléments Old School virulents. Les musiciens jouent astucieusement bien avec les discordances du morceau, qui conserve principalement une rythmique vive, sauf lors du final qui nous berce avant de révéler Mist Over Cergova, une dernière composition instrumentale assez différente qui met l’accent sur la progression au sein de ces sonorités mystiques et des quelques influences Pagan sans oublier de laisser de temps à autres un créneau à une batterie déchaînée.

N’attendez pas de Kalt Vindur un son purement agressif et rocailleux. Si le groupe sait parfaitement manier les éléments bruts du Black Metal, c’est avec de majestueuses influences Progressive qu’il a bâti Magna Mater, la nouvelle pièce de son aventure, qui ne peut que prendre de l’ampleur.

90/100

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