Review 2056 : Blood Red Throne – Nonagon

Pas de temps à perdre pour Blood Red Throne.

A peine deux ans et demie après leur précédent opus, Daniel « Død » Olaisen (guitare, Scariot, Zerozonic, ex-Satyricon en live), Freddy Bolsø (batterie, ex-Enslaved, ex-Scariot), Ivan Guji? (guitare, NeonGod) et Stian Gundersen (basse, The Dark Nebula), accompagnés par leur nouveau vocaliste, Sindre Wathne Johnsen (Deception, Todesking, Celestial Scourge), annoncent la sortie de Nonagon, leur onzième album, chez Soulseller Records.

L’album débute dans la dissonance d’Epitaph Inscribed, rapidement rejointe par la brutalité et la lourdeur des riffs complétés par les hurlements massifs. Les influences Old School sont magnifiées par un mix précis qui laisse autant place à leurs mélodies qu’à la sauvagerie brute tout comme sur Ode To The Obscene qui dévoile une introduction inquiétante mais majestueuse avant que les musiciens ne se déchaînent par vagues. Les harmoniques restent présentent dans le mélange violent qui passe naturellement d’une atmosphère à l’autre avant de laisser Seeking To Pierce nous dévoiler des influences plus tranchantes pour agrémenter sa rythmique vive. Quelques passages plus imposants viennent renforcer la puissance de feu des musiciens, qui enchaînent habilement avec Tempest Sculptor et ses influences Thrash éclatantes, qui créent un contraste avec la base écrasante du morceau, faite d’une batterie efficace. Le groupe place sans mal ses leads sanglants sur la rythmique pesante, qui ne nous autorise aucun temps mort, poursuivant sur Every Silent Plea qui nous assène également ses riffs énergiques, mais qui alternera avec un passage écrasant et travaillé qui promet de briser des nuques. Les leads cinglants confirment le retour de la rapidité, se propageant également à Nonagon, le titre éponyme, qui ne perd pas un seul instant pour proposer un son accrocheur suivi d’un blast inarrêtable. Les hurlements bestiaux s’accordent parfaitement aux riffs virulents de la composition, et il en sera de même pour Split Tongue Sermon qui prend rapidement la suite pour contribuer à son tour à l’extrême violence distillée par les cinq musiciens. Le break central dévastateur insuffle une noirceur oppressante aux riffs avant de les laisser reprendre une allure vive, puis Blade Eulogy ajoute quelques tonalités acérés à un rouleau-compresseur inarrêtable créé par une batterie explosive. L’album se referme finalement avec Fleshrend, la plus longue des neuf compositions, qui se permet parfois une allure plus lancinante pour accentuer les parties les plus brutes ainsi que les plus travaillées et aériennes jusqu’à l’accélération finale.

Le statut de pionnier de Blood Red Throne est largement complété par celui de fer de lance du Death Metal Norvégien. Nonagon confirme l’impression laissée par le groupe ces dernières années, à savoir un son massif et sans compromis dont on ne peut se lasser.

95/100

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