Review 2057: Manticora – Mycelium

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Manticora ouvre une nouvelle page de son histoire.

Trois ans et demi après avoir clos leur dernier diptyque, Lars F. Larsen (chant, ex-Fear Itself), Kristian H. Larsen (guitare, ex-Fear Itself), Kasper Gram (basse, Killing Gandhi) et Stefan Johansson (guitare) annoncent la sortie de Mycelium, leur dixième album, chez Mighty Music, masterisé par Jacob Hansen (Aborted, Arch Enemy, Cyhra, Delain…).

L’album débute avec la quiétude de Winter Solstice, rapidement annihilée par la saturation, certes mélodieuse mais relativement tranchante. Les influences épiques complétées tour à tour par la voix claire ou les choeurs inquiétants prennent également part à l’aventure dès le début de Necropolitans, le titre suivant, qui laisse le groupe se déchaîner tout en explorant sa palette de sonorités énergiques. La charge repart immédiatement avec Demonday, où le vocaliste nous propose des envolées presque lyriques, créant un contraste intense avec les riffs virulents lancés à toute allure, ainsi que quelques éruptions de noirceur. L’atmosphère s’adoucit immédiatement avec l’apaisante Angel Of The Spring où le groupe laisse ses harmoniques voleter sur une rythmique lente et majestueuse, parfois ponctuée de quelques passages plus intenses et lourds, puis elle revient à des racines Thrash virulentes sur Golem Sapiens, la composition suivante. Double pédale et chant motivant refont leur apparition pour soutenir les passages les plus massifs avant de laisser un groove accrocheur ainsi qu’un break étrange naître, puis c’est avec Mycelium, le titre éponyme, que le groupe adopte des inspirations diversifiées pour créer un son aérien qui nous transporte sans mal à travers ses nappes lumineuses. Beast Of The Fall verra le retour des quelques parties vocales saturées qui complètent la rythmique et accompagnent les passages les plus sombres du morceau, puis les musiciens nous accordent un répit avec Equinox, deux minutes d’une instrumentale berçante aux claviers soulageants. L’album continue avec Mementopolis, titre où les influences Prog se mêlent à de la lourdeur, de l’agressivité sauvage et des éléments sombres pour construire sa diversité tout en restant cohérent. Les six minutes de créativité explosive nous mènent à la toute aussi captivante Di?a De Los Muertos, dernière composition qui affiche une poignées de secondes de plus pour coupler ses riffs saccadés et l’approche fédératrice qui fait mouche jusqu’au final occupé par un orage.

Manticora ne cesse de diversifier ses influences, offrant à Mycelium des éléments Death Mélodique accrocheuses et intenses qui complètent la férocité de leur Progressive Metal et les tons épiques de leur base Power Metal.

95/100

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