Review 2103 : Pyra – Those Who Dwell in the Fire

Rejoignez le culte de Pyra.

Créé en Italie en 2020, le groupe composé par L. (chant/guitare/basse, Dead Chasm, Psychotomy, Stench of Profit) et I. (guitare, An Ocean Between Us, Psychotomy) sort un premier EP, puis intègre le batteur E. (Dawn of a Dark Age, Ossario, Simulacro, ex-Anamnesi…) afin de créer Those Who Dwell in the Fire, son premier album, qui sort chez Immortal Frost Productions.

Le groupe commence par nous envoûter avec l’introduction sombre de Cacus, le premier titre, puis il nous dévoile sa puissance brute avec des riffs agressifs avant que la rythmique imposante ne prenne le dessus. Le son épais et brumeux crée une atmosphère étouffante où les hurlements s’intègrent à merveille, renforçant l’oppression entre deux parties dissonantes avant de s’apaiser pour nous mener à Summit of Existence et à son approche majestueuse qui se transforme par moments en véritable ouragan, combinant à merveille une base écrasante et effrénée avec des harmoniques froides. Le son va à nouveau ralentir pour laisser Palingenesis prendre sa place avec un voile mystérieux et ténébreux suivi de l’habituelle déferlante asphyxiante où une batterie survoltée guide des leads lancinants et des cris lugubres à travers la toile de noirceur tissée par les guitares. C’est le silence qui mettra fin au tableau avant que Becoming ne revienne avec une approche plus abrasive et pessimiste, laissant la rythmique s’alanguir puis s’enflammer tout en conservant des harmoniques aériennes en arrière-plan qui finiront par plonger le mélange dans la mélancolie avant que des claviers mystiques ne nous ouvrent la voie jusqu’à Purified in Infinity, qui débute avec une certaine quiétude troublée. Le son progresse lentement pour accueillir quelques parties vocales, mais le calme reprend ses droits un long moment avant de laisser les musiciens se déchaîner un instant, avant de revenir à ce compromis entêtant et presque apaisant, qui prendra fin pour laisser Funeral Pyre s’embraser instantanément grâce à un blast solide. On notera un véritable contraste sur cette dernière composition, laissant la rythmique soutenue frapper entre deux instants de relâche, avant que les cendres de l’album ne finissent par s’éteindre.

Le travail de Pyra donne à Those Who Dwell in the Fire une personnalité très brumeuse, parfois violente, parfois beaucoup plus majestueuse. Les meilleurs éléments du Death et du Black Metal fusionnent pour créer un épais nuage de noirceur qui nous envoûte du début à la fin en autorisant quelques moments de répit.

85/100

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