Blind Channel n’est pas prêt de s’arrêter !
Suite au succès de leur précédent opus qui les a conduits à effectuer de nombreuses tournées en Europe et aux Etats-Unis, Joel Hokka (chant), Niko Moilanen (chant), Joonas Porko (guitare), Olli Matela (basse), Tommi Lalli (batterie) et Aleksi Kaunisvesi (claviers/samples) sont de retour avec EXIT EMOTIONS, leur cinquième album, chez Century Media.
Le groupe attaque immédiatement avec l’énergique Where’s the Exit où les deux vocalistes se déchaînent sous une rythmique moderne et hachée. Les refrains plus calmes vont immanquablement fédérer en live, tout comme Deadzone et ses influences Trap sombres mais qui collent à l’approche accrocheuse du groupe qui n’hésite pas à créer des rythmiques relativement simples pour permettre une alternance vocale efficace, qui va également faire ses preuves sur Wolves in California, mêlant phrasé Rap, screams, choeurs et une voix claire plus calme. From Ashes to New rejoint les six musiciens pour donner une touche différente à XOXO, le titre suivant, alternant les atmosphères grâce à une collaboration naturelle, créant des refrains facilement mémorisables entre deux explosions, puis le groupe revient à ses élements modernes et mélancoliques sur Keeping it Surreal, où la voix claire est privilégiée, donnant au titre des allures de ballade. Quelques passages restent plus intenses, puis c’est avec la chanteuse anglaise RØRY que le groupe donne vie à Die Another Day, un autre titre très calme où les voix se mêlent habilement pour créer une harmonie très spontanée. Je pensais que Phobia prendrait plus ou moins le même chemin, mais les tonalités motivantes refont rapidement leur apparition pour donner au morceau des boosts réguliers avant qu’Happy Doomsday ne s’enflamme sans attendre, profitant à nouveau du duo vocal et des choeurs pour ne nous laisser aucun répit sous sa rythmique explosive. Le groupe enchaîne avec Red Tail Lights et ses tonalités joyeuses qui conservent l’énergie communicative tout en enrobant la composition de claviers aériens, puis il va s’assombrir considérablement avec Not Your Bro, ancrant la composition dans un climat presque inquiétant pendant que le groupe nous conte ses déboires amicaux avec des riffs lourds, en particulier sur le break écrasant. Les sons électroniques reviennent sur Flatline, une composition très rythmée où l’énergie se mêle à des quelques patterns plus apaisants, puis le groupe referme son album avec One Last Time… Again, titre où la mélancolie rencontre leur approche saccadée complétée par des parties planantes, renforçant à nouveau le contraste pugnace jusqu’à l’étrange final.
Blind Channel revient à ses influences beaucoup plus énergiques avec EXIT EMOTIONS. Leur nouvel album conserve tout de même quelques passages plus mélodieux, mais une chose est sûre : les lives vont être remuants !
85/100