Review 2114 : Slimelord – Chytridiomycosis Relinquished

Préparez votre cholestérol avec Slimelord.

Pour fêter la sortie de leur premier album, Alexander Bradley (guitares, Cryptic Shift), Andy Ashworth (chant), John Riley (basse, Cryptic Shift), Ryan Sheperson (batterie, Cryptic Shift) et Travis Jordan (guitare) signent avec 20 Buck Spin. Faites place à Chytridiomycosis Relinquished.

The Beckoning Bell débute avec ses cris d’animaux suivis par la montée d’une saturation épaisse et dissonante, où une basse folle place des harmoniques vives entre deux hurlements caverneux. Les leads torturés s’envolent également sous un blast explosif, mais le groupe n’hésite pas à ralentir en laissant leur son s’éteindre peu à peu avant qu’il ne s’enflamme à nouveau sur Gut-Brain Axis et sa complexe introduction qui nous aide à nous engouffrer dans cet amas de sonorités inquiétantes. Les instruments accélèrent de manière presque imperceptible pour développer une touche quasi-psychédélique entêtante avant de s’apaiser sur le break pour revenir à des sonorités plus simples pour finalement laisser Splayed Mudscape prendre la suite avec une approche lourde et saccadée qui se déverse par vagues grasses accompagnées de cris morbides. Un son funeste apparaît au début de Batrachomorpha Resurrections Chamber, le morceau suivant, mais il est rapidement rattrapé par les riffs imposants remplis de leads perçants qui finiront même par nous piétiner à vive allure avant de ralentir pour rejoindre The Hissing Moor et ses guitares survoltées. Quelques sonorités plus étranges sont également à prévoir pour alimenter l’ambiance oppressante avant de laisser Tidal Slaughtermarsh nous traîner dans les fonds les plus obscurs de leur musique, toujours habités par les parties vocales rauques et les leads aériens imprévisibles. On notera quelques pointes de douceur de temps à autres, mais elles sont rapidement avalées par une rythmique étouffante, comme sur cette accélération centrale sauvage qui mènera la danse jusqu’au bout du titre, suivi par Heroic Demise, un titre instrumental qui fait à nouveau ralentir le son brumeux avant de le laisser placer ses leads tranchants sous les riffs épais pour clore l’album.

Bien que Slimelord n’en était pas à son coup d’essai, on peut dire que le groupe a frappé fort avec Chytridiomycosis Relinquished ! Le son est poisseux, malsain et extrêmement oppressant, alternant passages lents terriblement sombres et explosions de rage, le tout avec une touche Old School.

85/100

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