Review 2129 : Aro Ora – The Twelfth Hour

Aro Ora revient à la vie.

Après quelques années d’existences sous le nom Ao, où un EP verra le jour, le groupe change de nom pour adopter son identité actuelle et sortir son premier album. En 2024, Quentin Dabouis (chant), Florent Giudicelli (guitare), Anthony Matheus (guitare), Clément Douam (basse) et Quentin Regnault (batterie) nous dévoilent The Twelfth Hour, leur deuxième album.

Le groupe attaque avec les riffs saccadés d’A People Defiled, un premier morceau très agressif qui privilégie les racines Metalcore furieuses tout en laissant une place aux influences Prog plus planantes. Hurlements et chant clair s’entrechoquent tout au long de ce morceau lourd et groovy, puis c’est avec To Die A Pacifist que les musiciens alimentent leur dualité avec un contraste nettement plus marqué entre parties violentes et moments de quiétude aérienne. Le final explosif nous propulse sur In Sheer Luck Lays No Hazard où les harmoniques dissonantes et entêtantes vont se multiplier au-dessus d’une base plus complexe et travaillée, où le vocaliste se permet d’alterner les placements de voix. C’est à nouveau sur le final que le groupe place les tonalités les plus motivantes, alors que la rage s’embrase dès les premières secondes d’Equal In The Sequel, renouant avec un tempo rapide et des riffs puissants, puis on notera une influence très sombre et orientée Nu Metal sur les passages apaisants. Anger and Love va immédiatement nous plonger dans ses vagues chaotiques qui s’autorisent quelques rares instants de flottement, ainsi qu’un final vaporeux, mais le groupe enchaîne rapidement avec Tragically Numb qui revient avec des éléments motivants et des frappes régulières aux influences Hardcore belliqueuses ponctuées de leads enivrants, contrastant à nouveau la violence.

La deuxième partie de l’album se compose de deux titres bonus – la lente et planante Long Live, où les influences Prog sont exploitées au maximum avant de s’intensifier pour finalement revenir sur des éléments Post-Metal, puis la massive Unsung Heroes, qui aligne des riffs énergiques en comptant sur une puissance de feu abrasive ainsi que quelques rares refrains plus doux – mais également une captation live à Chateauroux de Running on the Mobius Strip, titre de l’album précédent où le groupe ne manquera pas de fédérer son public tout en déversant sa colère.

J’ai découvert Aro Ora avec son premier EP, et bien qu’il se soit fait attendre, ce deuxième album témoigne d’une puissance toujours grandissante pour les tourangeaux ! La fureur de The Twelfth Hour est parfaitement exploitée, et elle n’attend qu’un passage au live pour se déployer pleinement !

90/100

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