Review 2134: Deception – Daenacteh

Deception continue sa route avec un nouvel album.

Trois ans après leur dernière sortie, Sindre Wathne Johnsen (guitare/chant, Blood Red Throne, Celestial Scourge, Todesking), Einar Petersen (batterie, ex-Sverdkamp), Marius Ofstad (basse, Lysjakt) et Hans Jakob Bjørheim (guitare, Celestial Scourge, Vorbid) annoncent Daenacteh, leur quatrième album.

L’album débute avec Sulphur Clouds, où des orchestrations théâtrales et pesantes parent un Death Mélodique agressif auquel vient se greffer des parties vocales sauvages. Le groupe assume pleinement ses racines Suédoises majestueuses tout comme sur King of Salvation qui prend rapidement la suite avec des influences mystérieuses qui s’intègrent parfaitement à la déferlante, tout en renforçant son contraste avec la base dévastatrice. Les leads abrasifs et les hurlements viscéraux tiennent également leur rôle avant qu’Iblis’ Mistress ne nous autorise un moment de répit avec son piano, à son tour suivi de lourdeur et de puissance brute. L’approche harmonieuse et envoûtante laisse place à un pattern saccadés plus moderne, puis le final nous abandonne aux sons angoissants d’Assailants, qui s’ancre une fois de plus dans la lourdeur tout en proposant des mélodies lointaines et intrigantes pour compléter les éruptions vocales. C’est à nouveau avec des éléments modernes couplés à une base Old School que Monophobic prend la suite, laissant sa rythmique accueillir les claviers imposants pendant qu’elle accélère régulièrement alors que Dhariyan va développer encore plus de choeurs énigmatiques dans des parties mystiques qui tranchent totalement avec les accélérations aux racines Symphoniques grandioses. Le titre est relativement long, mais il prendra fin pour laisser Be Headed On Your Way placer ses parties presque cybernétiques pour donner un aspect technique au morceau sans oublier sa violence omniprésente, puis c’est avec la très copieuse Daughters of the Desert et ses dix minutes de patterns Prog saccadés mêlées aux tonalités habituelles massives du groupe que l’album prend fin, permettant aux quatre musiciens de clore ce quatrième chapitre en grande pompe grâce à la richesse de leur univers aussi mélodieux qu’intransigeant, tout en nous réservant une courte pause.

Si pour ma part Daenacteh a été le premier contact avec Deception, il ne sera sûrement pas le dernier ! L’album est surpuissant, mêlant une approche moderne d’un Death Symphonique imposant avec des passages plus bruts et Old School. Un véritable bijou !

90/100

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