Review 2151 : Korpiklaani – Rankarumpu

Soyez prêts à suivre le rythme de Korpiklaani !

Toujours signé chez Nuclear Blast, le groupe finlandais composé de Jonne Järvelä (chant/guitare/instruments folk, Jonne, ex-Shaman), Cane (guitare), Jarkko Aaltonen (basse, Coronary), Sami Perttula (accordéon), Samuli Mikkonen (batterie, Jonne, Profane Omen) et Olli Vänskä (violon, Turisas, Tzar of Feathers) annonce en 2024 la sortie de son douzième album, Rankarumpu.

Les six musiciens attaquent immédiatement avec des tonalités entraînantes sur Kotomaa, le premier titre, qui ne manquera pas de nous donner envie de rejoindre leur folle danse. La frontière entre violence et sonorités joyeuses est mince, tout comme celui avec l’atmosphère martiale dynamique pendant Tapa sen kun kerkeet, une composition plus lourde et agressive qui conserve les éléments festifs en arrière-plan. L’accent est mis sur les voix vindicatives accompagnées de choeurs, puis le groupe repart à toute allure avec Aita et ses tonalités Old School motivantes relativement bien équilibrées, puis c’est à nouveau la joie de vivre qui anime les gaillards sur la dansante Saunaan, où les riffs saccadés s’enchaînent sans discontinuer. Les percussions occupent une place importante pour accueillir les mélodies avant de rencontrer les nouvelles tonalités furieuses de Mettään où le groupe place des harmoniques tranchantes dans sa ruée, adoucie par les refrains plus mélodieux tout en intégrant des influences Heavy que l’on retrouve également sur Kalmisto, où la marche est menée par une section rythmique solide qui s’enjaille facilement et devient plus intense. Le son devient temporairement plus pesant avec Rankarumpu, mais il réintègrera sans mal les différents instruments Folk indispensable à l’aspect gai et léger, qui se propage également à No perkele, composition où le break jouera un rôle central pour temporiser l’énergie des musiciens. Une pointe de mélancolie se fait entendre sur Viikatelintu que ce soit au niveau de l’instrumentale ou de la voix qui devient plus calme et apaisante, et elle déteindra également sur Nouse, qui s’égaye à nouveau avec une approche légèrement plus sautillante. On retrouve également cet aspect plus posé sur Oraakkelit qui adopte cette quiétude vocale intrigante parfois troublée par des refrains plus fédérateurs, puis c’est avec la lancinante Harhainen höyhen que le groupe mettra fin à son album, s’inspirant de la froideur majestueuse des légendes de ses forêts où volent toutes leurs influences.

Depuis quelques années, Korpiklaani a repris du poil de la bête, et le groupe nous le confirme avec l’énergie vivifiante de Rankarumpu, un album entraînant qui sait parfaitement exploiter ses racines Heavy tout en y intégrant la diversité du Folk.

85/100

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