Review 2160 : The Vision Bleak – Weird Tales

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The Vision Bleak ouvre à nouveau son livre de contes.

Depuis les années 2000, Markus « Schwadorf » Stock (chant guttural/guitare/basse/claviers, Deinonychus, Empyrium, Ewigheim, Noekk, Sun of the Sleepless) et Tobias « Konstanz » Schönemann (chant/batterie, Ewigheim, live pour Empyrium) alimentent leur “Horror Metal”, à qui ils donnent vie aujourd’hui sur leur septième album, Weird Tales, qui sort chez Prophecy Productions.

Aidés par la violoniste Aline Deinert (Neun Welten, live pour Empyrium), le duo a créé un unique long morceau pour cet album, qui a nommé Weird Tales, et qu’il a séparé en douze parties distinctes, dédiées à l’âge d’or de l’horreur poétique, et de la littérature mystérieuse. On y retrouvera donc bien entendu des références au niveau de l’ambiance inquiétante, mais également des paroles et des différents contenus visuels que le groupe nous offre pour agrémenter l’aventure.

Côté musique, j’ai choisi de vivre ces douze chapitres comme une seule et unique aventure, retrouvant pendant les quarante-et-une minutes du morceau l’oppression et la noirceur, la saturation et les riffs imposants entrecoupés de quelques parties en son clair, mais également les diverses interventions vocales qui nous guident et nous orientent dans ce labyrinthe de ténèbres. Seuls les interludes au piano nous assurent une véritable quiétude, mais elles sont régulièrement brisées par le retour de la rythmique, l’arrivée des hurlements ou même des leads entêtants et lancinants qui nous hypnotisent et nous enfoncent toujours plus profondément dans leur brume.

L’aventure reste tout de même marquée par une partie orchestrale centrale majestueuse qui assombrit une fois de plus le titre, laissant la saturation angoissante prendre possession de notre marche à travers ces bois hantés. On ressent également le changement d’atmosphère dans les parties censées être apaisantes, qui sont plus courtes et plus tristes, créant une véritable continuité dans la déchéance à l’oeuvre, mais elle prendra fin avec la toute dernière partie, où des sonorités lumineuses refont enfin surface, comme pour nous rassurer et nous sortir de ce cauchemar.

Entre toutes ses influences, The Vision Bleak a toujours su créer un univers unique et singulier, que ce soit dans la beauté pure ou en y ajoutant de la violence. Weird Tales va à son tour surprendre, mais il va surtout nous émerveiller.

95/100

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