Live Report : Dir en Grey – EUROPE TOUR24 FROM DEPRESSION TO?________ [mode of Withering to death.] – Bataclan

Comme certains le savent, Dir en Grey est l’un de mes groupes cultes, peu importe la période. Les voir a toujours été une expérience intense, et l’annonce de la tournée TOUR24 FROM DEPRESSION TO ________[mode of Withering to death. & UROBOROS] a été une annonce incroyable à mes yeux.

Deux soirées, deux concerts, deux albums. Incroyable pour un fan. Pour ma part, c’est grâce à Veryshow que j’assiste au premier des deux concerts parisiens, le 22 mars au Bataclan, qui fait honneur à Withering to death, cinquième album du combo sorti le 9 mars 2005.

Après acceptation des conditions du management des japonais, j’entre dans la salle, qui se remplit déjà à vue d’œil, notamment la fosse.

On commence donc avec un set de DJ AWS, également connu pour être le chanteur de Shaârghot, qui va tenter de faire patienter la foule avec sa douceur habituelle. Au programme, une courte demie-heure de mélanges Electro/Industrial énergique, avec un petit clin d’oeil à son propre groupe, saupoudré d’une touche plus Metalcore avec notamment un peu de SiM, le tout sous des lumières frénétiques et puissantes qui permettent parfois à peine de l’apercevoir. Et à la surprise générale : ça marche ! Bien qu’un peu froid au début, le public va adhérer, et l’acclamer avant qu’il ne lâche une version 8-bit de RED SOIL, qui fera également remuer quelques crânes. Bravo !

L’attente terminée, nous prenons place dans le pit photo pour une entrée en scène marquée par des vidéos morbides puis par les hurlements stridents des premiers rangs lorsque les musiciens s’avancent, un à un en saluant le public. Sans attendre, Dir en Grey nous assène deux de ses titres les plus sauvages, à savoir Merciless Cult et -saku-, où Kaoru (guitare) reste imperturbable de son côté de la scène, alors que Die (guitare) s’avance en compagnie de Toshiya (basse) pour haranguer une fosse plus que réceptive sous les frappes de Shinya (batterie), mais surtout où Kyô (chant), le crâne rasé, se place au centre de la scène, et vocifère avec une rage surhumaine. L’homme est terrifiant, et son aura hypnotise littéralement l’assemblée, qui chante les paroles pour l’accompagner en réagissant au moindre de ses mouvement ou de ceux de ses camarades. Le groupe prend régulièrement un moment entre deux morceaux pour respirer ou simplement changer d’instrument avant d’enchaîner, revisitant donc l’album avec une justesse incroyable, créant pour bon nombre de présents, dont moi, une vague de souvenirs plus ou moins lointains.

Chacun des musiciens a sa propre présence scénique, et tous n’hésitent pas à s’effacer, notamment sur les parties acoustiques, pour laisser le vocaliste sur le devant de la scène, ne l’aidant que par quelques choeurs. Mais ce qui marque, c’est Kyô, qui s’enroule parfois dans son fil de micro, et qui nous offre une voix unique et sincère, une voix inimitable qui va tour à tour nous effrayer sur un growl massif, nous fasciner avec un chant clair intense et nous émouvoir grâce aux hurlements déchirants comme sur le final de dead tree où il tremble de tout son être, et lâchera même le micro. Le reste du show se poursuit, permettant aux guitaristes et au bassiste d’arpenter la scène, suscitant des réactions vives de la part des fans, puis c’est après une interprétation de la version originale de THE FINAL que le groupe quitte la scène, nous proposant quelques minutes de répit avant de revenir pour quelques morceaux supplémentaires, à commencer par l’énergique Kodou, suivie de Beautiful Dirt où public et musiciens se déchaînent tout naturellement. Habituellement peu loquace, le vocaliste lâchera même quelques “Paris!”, témoignant de son engouement pour le show incroyable qu’ils livent. Eddie et T.D.F.F. ne sont pas en reste, offrant aux guitaristes la possibilité d’haranguer encore plus une foule qui répond présent, mais c’est avec la progressive et envoûtante Akuro no Oka que la soirée se termine, non sans les traditionnels lancers de médiators et cris de la foule massée.

Setlist: NEW SE (sur bande) – Merciless Cult – -saku- – Jesus Christ R’n R – Itoshisa wa Fuhai ni Tsuki – 13 – Oboro – Higeki wa Mabuta o Oroshita Yasashiki Utsu – dead tree – Machiavellism – Spilled Milk – GARBAGE – C – THE FINAL
Rappel : Kodou – Beautiful Dirt (2018 Ver.) – Eddie – T.D.F.F. – Akuro no Oka (2024 Ver.) – Otogi (Piano version) (sur bande)

Certains concerts sont bons, certains sont excellents, mais celui-ci est tout simplement inoubliable. Malgré les frayeurs causées par le management, Dir en Grey a livré une performance dantesque, et j’ai savouré chaque note, chaque geste et chaque éclat de voix de cette soirée. Une pointe de regret de ne pas assister à la deuxième soirée, mais je suis heureux d’avoir eu la chance d’immortaliser cette première étape. Un énorme merci à Veryshow pour leur confiance, et j’attends déjà avec impatience la prochaine venue des japonais !

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