Formule testée et approuvée pour CLEARxCUT.
Après des débuts dans un Hardcore engagé pour la cause animale et les valeurs Straight Edge, le groupe se renouvelle et accueille Gabriel Dubko (Wormrot, ex-Implore) pour évoluer vers le Metalcore. Son message reste intact, et se découvre en 2024 avec Age of Grief, leur troisième album, qui sort chez Lifeforce Records.
L’album débute avec The Seventh Seal, où la vindicte adopte des patterns motivants aux harmoniques tranchantes sous les vociférations du vocaliste. Les moshparts s’enchaînent sans discontinuer en nous menant à Burial Shroud qui va proposer un son légèrement plus mélancolique à première vue, mais qui n’hésitera pas à user de sa rythmique saccadée par la suite pour devenir plus énergique. Les racines Hardcore sont plus que présentes, mais on constate également un final plutôt mélodieux avant qu’Against Leviathan, le titre suivant, ne nous présente ses premiers riffs assez simples et lancinants, qui vont finalement devenir beaucoup plus vifs et accrocheurs tout en conservant leurs harmoniques. Vient ensuite Unwritten où l’atmosphère morose perdure tout en nous envoûtant jusqu’à ce que les éléments vigoureux refassent surface, puis le groupe repart à l’assaut des fosses avec Collecting Scars, où les amateurs de mosh seront ravis de pouvoir effectuer leurs plus beaux two-steps et autres mouvements. Le groupe enchaîne avec Privilege, qui va une fois de plus faire la part belle aux éléments aériens pour commencer, mais qui cette fois finira sur une guitare claire, avant que Putrefaction ne revienne à la véritable fureur avec une double pédale dévastatrice mais également une approche très saccadée où seuls les leads proposent une touche plus légère. L’album touche à sa fin avec la sombre et planante Ghosts of the Past, renforcée par une rythmique solide et les cris viscéraux du vocaliste, puis avec The Eternal Demise qui y mettra un point final grâce à des sonorités déchirantes, à mi-chemin entre la violence et la dépression, disparaissant peu à peu dans l’obscurité.
Si la violence est toujours d’actualité pour CLEARxCUT, le groupe a changé de méthode, oeuvrant cette fois-ci avec des mélodies saisissantes, faisant d’Age of Grief un album assez diversifié qui accompagnera moshs et passages plus calmes.
75/100